La précarité tue
le 13 novembre, la sénatrice du Finistère, Maryvonne Blondin, a interrogé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse.
« La précarité tue. Elle tue notamment notre projet républicain pour la jeunesse, en particulier celle qui est issue des familles les moins aisées et qui aspire à un progrès social par l’éducation. L’État ne parvient pas à enrayer les déterminismes sociaux. Il s’agit de garantir à chaque étudiant les conditions de vie nécessaires à sa réussite : logement, alimentation, santé, transports… La précarité étudiante ne cesse d’augmenter : 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté et plus d’un tiers travaillent, en plus de leurs études. L’accès à la santé en pâtit : 13 % des étudiants ont déjà renoncé à se rendre chez le médecin pour des raisons financières ! Les enquêtes annuelles de la FAGE et de l’UNEF concluent à une hausse du coût de la vie étudiante de près de 3 % en 2019. Vous allez me répondre que le montant des bourses a été revalorisé de 1 % et que vos crédits pour 2020 sont en hausse. Mais cela n’est pas suffisant lorsque dans le même temps, les frais de vie courante ne cessent de croître, que le prix du ticket de Restau U et la CVEC augmentent, et que vous prenez des mesures incompréhensibles comme la baisse des APL et de l’ALS. Quelles mesures d’urgence comptez-vous prendre ? Nous avons besoin de réponses concrètes pour redonner espoir à notre jeunesse ! »
Au secrétaire d’État qui niait l’augmentation du coût de la rentrée universitaire, la sénatrice du Finistère a rappelé que la complémentaire santé n’est plus obligatoire depuis la disparition du régime étudiant de sécurité sociale. Un étudiant qui souhaite bénéficier d’une complémentaire santé doit payer 313 euros, alors que le coût de la sécurité sociale étudiante était auparavant de 217 euros.
Article publié dans le Cap Finistère n°1289 du 22 novembre 2019