C’était quasiment palpable lors du dernier conseil municipal : il y a de l’électricité dans l’air entre les élu.es de Guipavas.
Depuis les élections municipales, le climat s’est en effet tendu entre le maire Divers droite,
Fabrice Jacob, et les élus des trois listes d’opposition. Elles ont essuyé un refus lorsqu’elles ont demandé à ce que les conseils puissent se tenir en visio, pendant le premier confinement, elles ne sont pas représentées dans des structures comme le SIVU de l’Élorn et elles n’ont pas été associées aux distributions des colis pour les personnes âgées.
Mais c’est l’affaire des locaux mis à leur disposition qui a mis le feu aux poudres. Au point que les représentants des trois listes ont tenu une conférence de presse commune pour dénoncer la méthode utilisée par le maire. « On ne peut pas dire que nous soyons souvent d’accord,
mais, là, la coupe était pleine et il fallait marquer le coup », insiste Claire Le Roy qui menait une liste citoyenne en mars dernier. Au milieu du mois de janvier, c’est par mail que les élus ont appris qu’ils devaient, pour loger les agents de la police municipale, s’installer à Coataudon, c’est-à-dire à plusieurs kilomètres de la mairie. « Nous ne contestons pas la nécessaire réorganisation de la mairie, même si nous n’étions pas favorables
à la création d’une police municipale », précise Claire Le Roy. « Nous étions prêts à envisager toutes les possibilités de relogement. Mais nous n’avons pas eu l’occasion d’en discuter puisque la décision est tombée comme un couperet. »
Comment expliquer cet autoritarisme ? Il faut remonter un peu en arrière pour comprendre. Maire sortant, Fabrice
Jacob avait succédé à Gurvan Moal, en cours de mandat. En mars dernier, c’est sur son nom qu’il a été élu. Certes avec une faible participation, mais incontestablement élu. Mais un autre élément doit être pris en compte : outre la liste citoyenne, que menait Claire Le Roy, et une autre centriste, le maire sortant a dû affronter une liste dissidente de droite, menée par une de ses anciennes adjointes. Les plaies de cette division à droite ne sont toujours pas cicatrisées. Mais ce ne sont pas aux autres élu.es de payer les pots cassés.
À suivre...
Article publié dans le Cap Finistère n°1343 du 19 février 2021
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