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mercredi 25 décembre
La transition passe par la mer

uelle place les énergies marines renouvelables doivent-elles représenter dans notre mix énergétique ? C’est la question que l’Observatoire des énergies de la mer, présidé par l’élu des Pays de la Loire, Christophe Clergeau, a posé aux représentants des principaux candidat.e.s à la Présidentielle, à l’occasion d’un webinaire diffusé
le 1er février.
L’Observatoire des énergies de la mer existe depuis cinq ans. Il a donc pu vérifier la solidité, mais aussi les fragilités de cette filière. Aujourd’hui, les énergies marines renouvelables, éoliennes en mer essentiellement, représentent environ 5 000 emplois, dans l’ingénierie, la production ou la maintenance des équipements. Elle peut s’appuyer sur des grands groupes mais aussi sur un tissu de PME. Mais, et l’histoire récente l’a encore démontré, cette filière est très sensible
aux fluctuations de caps fixés par les pouvoirs publics. Les annonces de report de certains chantiers en 2018 se sont immédiatement traduit par des baisses d’investissements et des suppressions d’emplois. Fort heuseusement, la filière est de nouveau en dynamique, depuis 2020.
« Dans le projet de notre candidate, le nucléaire est une énergie de transition. »
« L’ambition d’Anne Hidalgo est claire », a d’emblée posé Tristan Foveau, secrétaire national à la transition écologique qui représentait la candidate : « 100 % d’énergies renouvelables aussi rapidement que possible ». Ce choix implique qu’on ne lance pas de nouveaux EPR et qu’on exclut d’investir dans la filière des SMR (Small Modular Reactors) qui « de toutes façons, aujourd’hui, n’est pas une filière mature », a rappelé le secrétaire national du PS.
Pourquoi miser sur les énergies marines renouvelables ? Parce que la France a les moyens d’y tenir un rôle de premier plan : nous possédons le deuxième domaine maritime mondial, derrière les États-Unis, nous disposons de capacités de recherche et de développement, mais aussi industrielles et portuaires.
Cependant, malgré ces avantages indéniables, force est de constater que la France n’a pas encore pris de leadersphip dans ce domaine.
« La PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie), telle qu’elle est conçue aujourd’hui, est trop timorée sur le sujet », a regretté Tristan Foveau : 5 à 6 gigawatts de nouvelles capacités seulement à l’horizon 2028, alors que les Pays-Bas en prévoient 22 d’ici 2030, l’Allemagne 30 et le Royaume-Uni 40.
Une filière d’avenir
Il convient donc de relever énergiquement nos ambitions. Comment ? D’abord, en affirmant clairement que le prochain quinquennat sera celui de la transition énergétique. Mais aussi en donnant de la visibilité aux opérateurs et en planifiant plus finement les zones de production. Aujourd’hui, un projet met au moins dix ans pour se concrétiser contre six ou sept pour le Danemark, par exemple. Un débat en amont, permettrait d’éviter des pertes de temps.

Article publié dans le Cap Finistère n°1383 du 25 février 2022




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