Le Finistère (toujours) à la pointe
Encore une fois, la Fédération du Finistère innove et se trouve à la pointe de l’innovation en créant la fonction de présidente du Conseil fédéral. Il n’est en effet pas sain que le Premier secrétaire fédéral, qui représente l’exécutif de la Fédération, soit aussi celui qui convoque, ou pas, et qui anime le Conseil fédéral, parlement de la Fédération.
« Faire élire la présidente de notre Conseil fédéral par l’ensemble de ses membres est une heureuse initiative. Elle montre ainsi la voie sur laquelle notre Fédération doit s’engager avec détermination : refaire du Finistère, le laboratoire du renouveau socialiste », s’est félicitée Forough Salami, nouvelle présidente du Conseil fédéral, élue samedi dernier, dans sa profession de foi. « Chacun de nous le sait : de l’épreuve que nous avons subie pouvait naître le désespoir ou l’espérance. Et par leur vote récent, les socialistes ont montré qu’ils voulaient que nous redevenions un parti de débats et de conquêtes. C’est l’engagement pris par Yohann Nédélec et son nouveau secrétariat fédéral. C’est aussi à cette tâche que doit s’atteler le Conseil fédéral, aussi est-ce le sens de ma candidature ».
Ceux qui ont assisté à ses réunions dans les dernières années sont unanimes : le Conseil fédéral était devenu muet. Il devait être le lieu principal de l’animation politique de la Fédération, il s’est engourdi à n’être plus qu’une instance administrative, sans attrait ni intérêt.
« Nous devons donc ensemble lui redonner du contenu en organisant chaque réunion autour d’un thème devant déboucher sur l’adoption d’une résolution. Ainsi, à partir de l’ordre du jour qui sera arrêté en concertation avec le Premier fédéral, le secrétariat fédéral sera invité à préparer un texte d’orientation. Celui-ci nécessairement bref et concret sera adressé aux secrétaires de section qui pourront alors le proposer aux adhérents afin qu’un débat se déroule dans les sections qui le souhaiteraient. Cela permettra aux secrétaires de porter au Conseil fédéral la réalité de la parole militante. Et surtout, nos échanges déboucheront sur le vote d’un texte qui fixera ainsi notre position politique. »
Pour la nouvelle présidente, le Conseil fédéral doit s’ouvrir et accueillir régulièrement des défricheurs d’avenir, des représentants associatifs, des intellectuels… « Au lendemain des congrès de Saint-Martin-des- Champs et d’Aubervilliers, nous sommes légitimement heureux d’être à nouveau un collectif uni par un même idéal. Il nous appartient maintenant d’agir pour que notre Conseil fédéral redevienne un lieu d’écoute, d’échange, de réflexion et d’ouverture ».
Cap Finistère n°1229 du 1er juin 2018