Épinay, c’est terminé. Voilà comment on peut résumer l’intervention d’Olivier Faure en conclusion du Conseil national du PS, qui s’est tenu le 24 novembre.
Les délégués ont adopté à 83,71% la feuille de route présentée par le Premier secrétaire, qui comprend, notamment, le lancement d’une procédure de réforme statutaire.
Les socialistes ont souvent amendé leurs statuts. D’ailleurs, chaque congrès, ou presque, a d’une manière ou d’une autre contribué à les faire évoluer. Fallait-il, une nouvelle fois s’adonner à cet exercice ? « Nous avons déjà effectué ce travail en 2018 », explique Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la Coordination et aux moyens du parti. « Mais nous n’avions pas pris la mesure des transformations à opérer. Nous avons choisi une option bien plus radicale mais qui correspond mieux à l’idée du big bang : repartir d’une page blanche et ne rien nous interdire. »
Ce sont donc de nouveaux statuts qui vont être rédigés sur la base des contributions des adhérents. « Nous aurions pu envoyer un questionnaire mais nous avons là encore préféré leur demander de nous dire ce qu’ils souhaitent trouver dans les statuts de leur parti. »
La feuille de route est claire : comment créer un parti plus dynamique, plus accueillant, plus efficace. En un mot, mieux adapté au militantisme du début du XXIe siècle.
D’abord, la modernisation. Le PS est divers et on ne milite pas partout de la même manière. Aujourd’hui, les mêmes règles s’imposent à une section qui compte des centaines d’adhérents, dans une commune de gauche, ou à une
section cantonale de quelques adhérents, dans un bastion de droite.
Ensuite, la simplification des échanges entre Fédérations, entre sections, entre Fédérations et secrétariat national...
Comment permettre au parti de fonctionner ? Avec des cotisations annuelles ? En faisant appel aux dons ?
L’ouverture du parti est essentielle, afin de permettre à un plus grand nombre de concitoyens de le rejoindre, durablement ou ponctuellement. Faut-il alors conserver le modèle des sections territoriales ? Ou permettre la création de sections thématiques ? Un statut de « sympathisant » est-il envisageable ?
Enfin, comment le PS entre-t-il dans l’ère numérique, notamment pour consulter ses adhérents ?
Cette phase de consultation va durer jusqu’au 31 janvier. « Une fois que nous aurons analysé ces contributions, une commission sera chargée de la rédaction », explique Corinne Narassiguin, qui n’exclut pas une nouvelle phase de consultation pour trancher des propositions contradictoires. Ce texte sera soumis au vote de l’ensemble des adhérents.
Contributions à envoyer à reformestatutaire@parti-socialiste.fr
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