1,5 millions d’associations agissent au quotidien dans tous les domaines : sport, culture, animation périscolaire, éducation et formation, tourisme, action sociale, solidarité internationale, insertion, protection de l’environnement, santé, lutte contre les discriminations, prévention des risques, vie locale, économie circulaire...
Le Mouvement associatif en représente 700 000, soit près d’une sur deux. Son ambition est de permettre aux associations de faire mouvement pour favoriser le développement d’une politique de vie associative à la hauteur des enjeux et tendre vers une société plus juste, durable et humaine.
Dans la campagne présidentielle, il interpelle les candidat.e.s, dans un contexte particulièrement dégradé.
« Les relations partenariales entre le monde associatif et les pouvoirs publics ont été fortement fragilisées ces dernières années », précise-t-il, citant notamment la suppression brutale des emplois aidés ou encore très récemment par la mise en place d’un contrat d’engagement républicain unanimement dénoncé par les acteurs. Pour renforcer la vie associative, il apporte treize propositions au débat.
1- Proposer une loi de programmation pour le soutien à la vie associative.
2- Abroger le Contrat d’Engagement Républicain et engager une déclinaison systématique des Chartes d’engagements réciproques.
3- Développer une politique volontariste de formation de l’administration au monde associatif.
4- Assurer une présence forte au sein de l’architecture gouvernementale.
5- Construire, avec les acteurs associatifs et dans une logique interministérielle, une stratégie nationale de l’engagement.
6- Permettre l’accès de tous les jeunes qui le souhaitent au service civique. Un service civique de qualité d’une durée comprise entre six et douze mois, pour en faire une partie intégrante du parcours de vie de tous les jeunes, quel que soit leur niveau d’étude ou milieu d’origine.
7- Mettre en place une démarche de rationalisation et simplification des obligations
de déclaration et contrôle des associations pour rendre supportable la prise de responsabilités dans les associations.
8- Créer un crédit d’impôt pour favoriser et reconnaître l’engagement de tous et toutes, y compris des personnes non-imposables. Ce crédit d’impôt remplacera la réduction fiscale actuellement appliquée pour les cotisations aux associations d’intérêt général.
9- Créer un fonds de soutien aux initiatives citoyennes : doté annuellement de 5 % du montant total des crédits affectés au fonctionnement de la démocratie représentative en vue d’une promotion des droits des habitant.e.s, du faire ensemble dans les territoires, pour une démocratie d’initiative citoyenne.
10- Mettre en place une politique dédiée de soutien à la création d’emplois associatifs, distincte des politiques d’insertion. Ce soutien, sur trois ans, viendrait en appui au développement de projets territoriaux d’utilité citoyenne.
11- Mieux tenir compte des spécificités des structures de l’économie sociale et solidaire et de l’économie non lucrative afin que celles-ci puissent bénéficier de la volonté des investisseurs, petits et grands, de réorienter leur argent vers le soutien à des actions et projets contribuant à une économie juste.
12- Définir de nouveaux indicateurs permettant de rendre compte de la valeur ajoutée de l’action associative et de la prendre en compte comme richesse et ressources nationales, dans le cadre d’une amplification de la prise en compte des nouveaux indicateurs de richesse déjà définis par la loi.
13- Porter au niveau européen la reconnaissance du modèle associatif, porteur d’une économie non lucrative, en tant que vecteur essentiel de développement d’une Europe sociale et solidaire.
Une rencontre sera organisée le 7 mars pour permettre aux candidat.e.s de se prononcer sur ces propositions et de préciser leur programme pour le monde associatif.
Article publié dans le Cap Finistère n°1383 du 25 février 2022
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