Le rendez-vous de la Gauche d’Après
Tous les membres de la délégation du Finistère, qui ont participé à l’Université d’été du PS à Blois, étaient des novices puisque c’était la première fois que la Préfecture du Loir-et-Cher accueillait cet événement, qui se tenait auparavant à la Rochelle. Mais, unanimement, la vingtaine de militants finistériens s’accordent à reconnaître que cette première édition fut un succès. Une université de rentrée remplit plusieurs fonctions. Elle est d’abord un lieu de formation. Cette année, plus de 60 ateliers, tables-rondes, débats participatifs, réunissant 200 intervenants, ont été organisés. « C’est important de pouvoir prendre le temps de faire le tour d’une question avec des experts », soulignent Ronan Le Berre du Relecq-Kerhuon en ressortant de l’atelier consacré aux relations entre la police et les citoyens ou Pascal Violleau de Brest, à l’issue de celui consacré à notre rapport au capitalisme, présenté sous forme de procès. « C’est toujours intéressant de confronter les points de vues avec des militants d’autres villes qui partagent les mêmes problématiques ou qui sont confrontés à d’autres difficultés », estime Émilie Kuchel de Brest, qui a participé à l’atelier consacré à l’école. Alors que le mot d’ordre de ce week-end était « préparer l’union de la gauche et des écologistes », le PS national a joint les actes à la parole en invitant, dans la quasi-totalité des tables-rondes à des représentants d’autres formations politiques, de syndicats ou d’associations. Évidemment, la dimension conviviale est essentielle dans ce type de rassemblement. Surtout lorsque le fil conducteur du week-end est : comment créer les conditions du rassemblement de la gauche, il est préférable d’être soi-même uni et rassemblé. Or, tous les membres de la délégation du Finistère insistent sur la cohésion du groupe. « J’y ai trouvé de la bienveillance et de la convivialité », se félicite un sympathisant finistérien. Pour Tom Héliès, secrétaire de la section du Relecq-Kerhuon, « c’est l’une des dimensions les plus importantes de ce rassemblement qui peut quasiment s’apparenter à un week-end de cohésion ». Enfin, le brunch du dimanche matin s’est transformé en agora qui permet un dialogue direct entre les adhérents et le Premier secrétaire ou les secrétaires nationaux. Le rendez-vous de la Gauche d’Après qui vient de se tenir à Blois sera-t-il le premier d’une longue série ? Il est trop tôt pour répondre à cette question, mais les socialistes Blésois ont démontré ce week-end qu’ils savent accueillir leurs camarades et que les équipements de leur ville permettent d’organiser ce rassemblement.
Article publié dans le Cap Finistère n°1322 du 4 septembre 2020