Le triple vote du 26 mai
« Les Bretonnes et les Bretons vont, le 26 mai, réaliser un triple vote en glissant le bulletin Envie d’Europe écologique et sociale dans l’urne », a expliqué Forough Salami-Dadkhah, à la tribune des Halles Martenot au meeting de Rennes le 14 mai.
Il s’agira bien sûr, et tous les orateurs qui se sont succédés l’ont rappelé avec force, d’un vote pour l’Europe. « Telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, elle est trop technocratique et ne correspond pas aux attentes des citoyens qui s’éloignent de plus en plus d’elle. » On ne tombe pas amoureux d’un marché unique. Mais l’Europe c’est bien plus que ça. C’est depuis le Moyen-âge, en passant par la Renaissance et les Lumières, une civilisation. « Unis dans la diversité, pour nous ce n’est pas un slogan mais un projet », a rappelé la candidate bretonne.
Et, précisément, le vote pour la liste menée par Raphaël Glucksmann sera aussi un vote pour la Bretagne. « Jamais notre région n’a manqué à l’Europe. C’est en grande partie grâce à elle que le traité de Maastricht a été adopté. » Mais l’Europe, et Raphaël Glucksmann a pu le vérifier lorsqu’il est venu à Brest, a aussi grandement contribué au développement de la Bretagne grâce à la politique agricole commune, la politique commune des pêches ou les fonds structurels et sociaux européens qui ont permis de développer le port, le quartier des Capucins ou de former des demandeurs d’emploi.
Mais la Bretagne s’inquiète de l’orientation que prend l’Union européenne. Les nuages s’accumulent. La perspective d’un Brexit ne manque pas de susciter des craintes parmi les entreprises bretonnes, en particulier dans le secteur de la pêche. À cela s’ajoute le projet de budget qui, en l’état, sacrifierait la politique agricole commune et les fonds de cohésion, si importants pour notre région. « C’est pourquoi, pour la Bretagne, il faut élire des combattants au Parlement européen. »
Enfin, le vote pour la liste Envie d’Europe, écologique et sociale sera un vote pour la gauche. Toutes les réponses aux grands défis que nous devons affronter (climatiques, sociaux, démocratiques) passent par l’Europe.
Pour la gauche, « l’Europe n’est pas un héritage, elle est une promesse ».
Article publié dans le Cap Finistère n°1271 du 24 mai 2019