Du pouvoir d’achat pour les plus riches, la santé malmenée, l’école abandonnée… Alors qu’Emmanuel Macron refuse de tirer un bilan de son quinquennat, les socialistes ont décidé de lui rafraichir la mémoire et de prendre les électrices et les électeurs à témoins en leur posant la question : pensez-vous vraiment qu’un président qui a un tel bilan peut honnêtement promettre de faire demain ce qu’il n’a pas su faire hier ? Voulez-vous vraiment en reprendre pour 5 ans ?
Le pouvoir d’achat a augmenté. Pour les plus riches qui ont profité des cadeaux fiscaux dès les premiers jours du quinquennat, c’est indéniable. La suppression de l’impôt sur la fortune et la baisse de la fiscalité du capital ont, par définition, profité aux plus aisés. En 5 ans, les 1 % les plus riches ont, en moyenne, gagné plus de 17 500 euros. En moyenne, les 5 % les plus pauvres ont perdu 200 euros !
En 2021, les entreprises du CAC 40 ont rendu à leurs actionnaires 69,4 Mds d’euros soit une hausse de 15 % par rapport à 2019 ! Dans le même temps, la CSG a augmenté de 20%.
Il valait vraiment mieux vivre dans un hôtel particulier que dans un HLM sous la présidence Macron. Entre 2017 et 2019, la production de logements a baissé de 20 % contrairement à la relance promise. La baisse des APL de 5 euros s’est traduite par une économie de 10 milliards sur le dos des locataires.
Pendant ce quinquennat, la santé a été particulièrement malmenée. Dès 2017, le gouvernement est revenu sur la généralisation du tiers payant et depuis le 1er janvier 2022, le passage aux urgences est facturé 20 euros. Sur l’ensemble du quinquennat, plus de 13 000 lits d’hôpitaux ont été fermé.
Pour les personnes en situation de handicap, ce quinquennat restera comme celui des refus : refus de la déconjugalisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), et refus d’améliorer les conditions de travail et les salaires des AESH (accompagnant·e·s des élèves en situation de handicap) qui ne gagnent que 760 euros net par mois.
Mais leur situation est à l’image de celle de tous les personnels de l’éducation nationale qui a particulièrement souffert sous le ministère de Jean-Michel Blanquer. 10 000 postes ont été supprimés en 5 ans. La réforme du bac s’est traduite par une baisse vertigineuse du nombre de lycéennes dans les matières scientifiques au point que l’une des promesses du candidat Macron, consiste à remettre les maths dans le tronc commun. Et surtout, l’orientation des jeunes est déterminée par les algorithmes de Parcoursup, qu’Anne Hidalgo s’est engagée à supprimer.
Avec l’accord de Paris, la France était en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, elle est le seul pays à ne pas avoir respecté ses engagements.
Ce quinquennat aura donc été, sauf pour les plus aisés, un quinquennat pour rien.
Article publié dans le Cap Finistère n°1388 du 1er avril 2022
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