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mercredi 25 décembre
Les Français ont le droit à un débat

Si on ne débat pas dans le mois qui précède le premier tour de la présidentielle, quand le fera-t-on ?
« Nous, nous avons fait le choix de faire vivre le débat, notamment en organisant un forum sur les solidarités, le 19 mars à Ergué-Gabéric » a précisé Tristan Foveau le 15 mars, à l’occasion d’une conférence de presse pour faire un point d’étape avec Marylise Lebranchu, la présidente du comité de soutien d’Anne Hidalgo dans le Finistère.
« Pour moi, une présidentielle, ça consiste à choisir un projet de société » a rappelé Marylise Lebranchu. « Je ne pouvais pas rester tranquillement chez moi en spectatrice quand je vois dans quel état est la société française à l’issue de ce quinquennat ».
« C’est bien notre candidate qui porte le projet le plus serein, le plus apaisé, le plus protecteur. Et pourtant, parce que le président sortant ne veut pas jouer le jeu démocratique, les électrices et les électeurs risquent d’être privés de débat et, au final de voter par défaut. Or, c’est très dangereux pour la démocratie. »
« Dans l’univers médiatique, une crise chasse l’autre mais elles sont toujours bien présentes : la guerre en Ukraine n’a effacé ni l’urgence climatique, ni la crise sociale, ni la crise démocratique, ni même celle du Covid qui, on le voit aujourd’hui, repart en Chine » a rappelé Gwenegan Bui, candidat aux législatives dans la 4e circonscription. Celles et ceux qui s’apprêtent à voter Macron parce qu’il est le chef des armées et que nous sommes en période de guerre doivent bien se rendre compte, qu’une fois la guerre terminée, il faudra reconstruire. Mais sur quelles bases si nous n’en avons pas débattu avant ? « Il veut relancer le nucléaire au nom de l’indépendance énergétique. Mais où se trouvent les gisements d’uranium ? Au Kazakhstan et au Niger. On peut tout de même évaluer les conséquences avant de prendre une décision qui nous engage pour des dizaines d’années. Nous sommes surendettés et il faudra bien rembourser. Mais là encore, les Français ont leur mot à dire. Qui va payer ? Les plus riches vont-ils encore être exemptés, comme à chaque fois depuis 2017 ? Ou va-t-on mettre en place un système basé sur la solidarité ?
Ce sont les questions que les Français veulent voir abordées dans les jours qui viennent pour bien mesurer les implications de leur vote le 10 avril.

Article publié dans le cap Finistère n°1387 du 25 mars 2022




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