« Nous voulons co-construire avec vous. » Voici le message délivré par le Mouvement Associatif de Bretagne (MAB) aux candidats aux élections départementales dans le Finistère, à l’occasion d’un débat en visioconférence, organisé le 5 mai.
À cette occasion, le MAB a donné les résultats d’un sondage effectué auprès des associations bretonnes. Il en ressort qu’elles jugent plutôt positivement leurs relations avec le Conseil départemental, en particulier dans le Finistère (73 % contre 71 % au niveau régional). À 86 % elles attendent un soutien financier
de la part du Département et, juste après, du dialogue et des rencontres. Mais là encore, on constate une spécificité finistérienne. En effet, sur l’ensemble de la Bretagne, cette demande est soutenue par 73 % des associations mais seulement par 65 % dans le Finistère. On peut expliquer cette différence par les partenariats engagés par le Département du Finistère durant ce mandat avec comme moment fort la journée d’échanges « À l’asso ».
La qualité des relations entre le Département et les 20 000 associations du Finistère se mesure aussi au nombre de conventions pluriannuelles d’objectifs. 45 % des associations du Finistère en ont signé contre 36 % au plan régional. Faut-il y voir le signe d’un intérêt particulièrement fort pour le sujet ou, au contraire, la marque d’une forme
d’indifférence ? C’est au volant de sa voiture que Maël De Calan a tenté de participer à ce débat en avançant une idée : « redonner la main aux conseillers départementaux du canton pour que le soutien à ces petites associations, qui n’ont pas de salariés, soit beaucoup plus fluide et beaucoup plus facile, un peu moins lourd à obtenir ». Clairement, le retour au clientélisme des années 90.
Ce n’est pas la vision défendue par les candidates et candidats Finistère et Solidaires, représentés dans ce débat par Joëlle Huon, candidate dans le canton de Plouigneau. Durant ce mandat, la majorité départementale a bien montré qu’elle considère le mouvement associatif comme un partenaire, notamment dans les différents comités d’évaluation. Mais aussi pendant la crise en maintenant l’ensemble des subventions, même pour les manifestations qui n’ont pas pu se tenir. C’est cette dynamique qu’il convient de prolonger et d’amplifier dans le prochain mandat.
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