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mercredi 25 décembre
Les enjeux du 80e congrès

Après la première Assemblée générale des militants au Relecq- Kerhuon, au cours de laquelle Emma Rafowicz, présidente du MJS, a présenté les principales orientations politiques du TO2 d’Olivier Faure, nous avons constaté que beaucoup de choses nous rassemblaient et que l’unité des Socialistes n’était pas en cause en dépit des nuances qui parfois nous distinguent.
Néanmoins trois enjeux principaux différencient nos textes d’orientation et impliquent des choix de notre part.
1. Ce Congrès doit être celui de la clarification de notre positionnement idéologique.
Dans une période de profonds bouleversements mondiaux, notre parti, depuis 2018, a déjà tranché sur plusieurs points :
Nous sommes dans l’opposition à Emmanuel Macron et à cet « en-même temps » qui sème la confusion pour en réalité conduire une politique de Droite dure pour les plus fragiles, douce pour les plus fortunés.
Nous sommes dans un parti dont l’idéal le place au centre de la Gauche, dans un espace politique qui intègre toute la Gauche, sans exclusive. Ce choix, notre parti l’a déjà fait, il y a cinquante ans, en dépit des partisans de la troisième voie. Ce choix suppose effectivement d’aller bien au-delà d’un simple front de classe mal défini alors que nous devons poursuivre sans relâche le combat contre l’Extrême-droite.
La démocratie, les droits de l’homme, l’égalité et l’émancipation sont au cœur de nos convictions. Ils sont notre boussole dans ce monde qui perd ses repères. Nous aurons dans les prochains mois à approfondir notre lecture de ces bouleversements mondiaux et à apporter des réponses concrètes et crédibles, notamment en préparation des échéances européennes, en lien avec la famille socialiste au sein de l’internationale socialiste et du PSE.
2. Nous avons des partenaires au sein de la Gauche avec lesquels nous avons conclu un accord électoral, momentané, mais nécessaire après notre résultat à l’élection présidentielle.
Sans candidats uniques au premier tour, la Gauche aurait été balayée et l’Extrême-droite plus puissante encore. Cette coalition n’est ni une Fédération, ni la fusion dans un parti unique. Il nous appartiendra de l’élargir aux formations de Gauche qui sont restées en dehors. Notre parti doit jouer tout son rôle dans ce dialogue à Gauche, afin d’incarner l’espoir et de construire une alternative crédible autour de lui en 2027.
3. Nous sommes pour que le PS reste un parti de militants qui partagent un projet de transformation sociale en rupture avec l’ordre établi d’une mondialisation qui aggrave les inégalités et le dérèglement climatique.
À cet égard, gagner des élections locales est indispensable mais ne peut suffire. C’est une condition nécessaire, mais elle ne doit pas occulter notre objectif de conquête du pouvoir d’État pour changer la société en profondeur et parvenir à une véritable République sociale.
Être un parti de militants c’est être capable de s’ouvrir à la société civile et de s’engager pleinement dans les mobilisations sociales aux côtés des organisations syndicales qui combattent des réformes iniques comme celle des retraites ou de l’Assurance chômage. Il nous appartient d’apporter un débouché politique à ces mouvements sociaux.
Nous aurons, dans les prochains mois, à avancer sur des modifications de nos règles de vie collective si nous voulons accueillir de nouveaux talents et nous ouvrir à la société.
Pour réussir cette ambitieuse feuille de route, nous appelons les militants à nous rejoindre pour gagner tous ensemble et dans l’intérêt du pays.

Article publié dans le Cap Finistère n°1415 du 16 décembre 2022




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