Après plusieurs mois de discussions, Socialistes et Ecologistes ont malheureusement été amenés à la conclusion qu’il ne serait pas possible de parvenir à un accord pour les élections départementales du mois de juin prochain dans le Finistère. Réaction logique par temps de campagne électorale, mais somme toute inélégante : EELV tente d’en faire porter l’entière responsabilité aux Socialistes. Ils se gardent bien néanmoins de rappeler certains éléments des discussions nourries entre nos deux organisations :
D’abord, que l’accord de travail du 29 janvier se bornait à acter notre volonté commune de tenter de trouver un accord canton par canton. En somme, il exprimait un désir partagé et une méthode de travail. Et, c’était déjà beaucoup, compte tenu notamment du fait que pour les élections régionales, qui se tiendront le même jour, EELV a depuis longtemps clairement fermé la porte au nez du PS et annoncé vouloir se présenter sous ses propres couleurs, sans discussion préalable.
Ensuite, qu’il convient tout de même de regarder le contexte dans lequel se sont déroulées ces discussions. A ce jour, aucun représentant d’EELV ne siège au Conseil départemental du Finistère tandis que la majorité de gauche plurielle compte 27 élu-es.
La proposition du PS consistait à ouvrir 16 cantons sur les 27 que compte le Finistère (soit une vingtaine de candidat-es) aux représentant-es du pole écologiste. Cela permettait à EELV d’espérer un nombre important d’élu-es dans la prochaine assemblée départementale et surtout d’enclencher une dynamique commune.
Enfin que si la gauche dirige le département depuis 1998, c’est grâce à des dizaines d’élu-es sortants, socialistes ou divers gauche. Ces élu-es qui, quotidiennement, travaillent pour accompagner nos concitoyens les plus fragiles, garantir une éducation de qualité aux collégiennes et aux collégiens ou rendre notre département attractif.
On ne peut pas rayer cette réalité d’un trait de plume dans le cadre d’un accord purement comptable, dépourvu de tout élément programmatique et déconnecté des réalités de terrain.
Si un accord avec EELV s’avère impossible dans le Finistère, comme d’ailleurs dans tous les départements de France, les Socialistes, attachés à l’union de la Gauche, poursuivent leurs discussions avec leurs autres partenaires et espèrent, dans les prochains jours, pouvoir annoncer des accords. Notre porte est toujours ouverte.
Quimper le 10 mars 2021
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