Cher.e camarade,
Nous sommes entrés en campagne électorale. L’objectif, chacun en connaît les enjeux, ouvrir la voie d’une nouvelle gauche européenne, briser le face-à-face délétère entre libéraux et nationalistes, être une alternative, restaurer une espérance.
Face à ce défi, face à l’urgence sociale, écologique et démocratique, nous devons oser un nouveau chemin et nous ouvrir à d’autres. Aux yeux de nos concitoyens, les calculs d’apothicaires, les égoïsmes partisans, les arrière-pensées présidentielles apparaissent pour ce qu’ils sont. Médiocres.
Nous avons choisi le rassemblement, nous avons accepté la main tendue par d’autres, et notamment par Raphaël Glucksmann. Une dynamique s’amorce et nous devons y contribuer aussi par le choix de nos candidat.e.s. C’est le sens du vote du 2 avril au cours duquel tu te prononceras sur la liste issue du travail de la commission électorale et adoptée par le bureau national.
Cet exercice n’est jamais simple. Les déçus toujours plus nombreux que les satisfaits. A chaque étape la commission électorale a cherché à concilier l’inconciliable, à répondre à des critères que chacun connaît : genre, représentation des territoires, diversité, sensibilités, compétences, expérience, renouvellement…
Certains ont affiché leurs désaccords. C’est parfaitement légitime. Mais je laisse chacun imaginer que ces désaccords n’étaient pas eux-mêmes convergents… Aucun n’a proposé de solution alternative capable d’accorder des exigences contradictoires.
Chacun le sait, aucune liste magique n’existe qui puisse contenter tout le monde. Celle que je te propose aujourd’hui recherche un équilibre entre expérience et renouveau, et assure la juste représentation des régions.
J’ai aussi respecté les engagements pris lors du Conseil national. Cette liste ouverte et partenariale aura une armature socialiste. Tu voteras sur les candidatures du PS. Mais pour ton information la première femme PS et le premier homme PS seront respectivement les n°2 et 3 de la liste qui sera proposée aux français, 3 socialistes figureront parmi les 6 premiers et la parité entre socialistes et non socialistes sera respectée. Le partenariat que nous avons noué n’est en rien un effacement, mais il permet le rassemblement.
Il nous appartient désormais de nous mettre à la hauteur du moment.
Le 26 mai nous n’avons pas rendez-vous avec nous-mêmes, nous ne débattrons pas dans le cadre d’un énième congrès, nous aurons rendez-vous avec des Français qui attendent de nous un signe, celui de notre rassemblement, de notre cohésion au service d’un projet européen plus juste et plus écologique.
C’est avec cette exigence que je vous demande de valider la liste qui vous est soumise.
Amitiés socialistes,
– Olivier FAURE
Premier secrétaire du Parti socialiste
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