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mercredi 25 décembre
Marine Le Pen n’était pas (et ne sera jamais) la bienvenue à Brest

Il y avait, à Brest, ce 1er février, autour de la table, des représentants d’au moins cinq candidat.e.s à la Présidentielle, au Vauban. Mais, ils et elles ne se sont pas retrouvés pour défendre leurs projets mais pour dénoncer, de manière unanime, le coup médiatique que venait de réaliser Marine Le Pen dans la journée.
L’indignation le disputait à l’écœurement. L’indignation de constater que la candidate
d’Extrême-droite n’était venue dans la cité du Ponant que pour tourner une vidéo de quelques secondes avec les immeubles de Pontanézen en arrière-plan. Le quartier avait été, quelques jours auparavant le théâtre de violences urbaines.
L’écœurement de vérifier que le Rassemblement national profite des tensions pour exacerber les peurs. Vieille méthode de l’Extrême- droite qui consiste toujours à
stigmatiser, à exclure, à désigner des bouc-émissaires. « Là où elle veut opposer, nous voulons rassembler et construire collectivement », ont rappelé les représentants.
Marine Le Pen ne s’intéresse pas aux quartiers populaires. Elle ne s’y rend qu’après des incidents graves, pour souffler sur les braises. Les Françaises et les Français attendent de celles et ceux qui prétendent présider le pays
d’apaiser les tensions et de ne surtout pas les exacerber.
Le coup médiatique était si énorme que l’AFP a refusé de diffuser les images du passage fugace de la candidate d’Extrême-droite à Pontanézen, considérant qu’on était plus dans le domaine de la propagande que dans celui de l’information.
En revanche, les images de Marine Le Pen et de son staff, obligés de s’engouffrer dans leurs voitures pour effectuer les quelques mètres séparant le commissariat Colbert de l’Océania, où s’est tenue une conférence de presse, ont été largement diffusées. N’importe quelle autre candidate ou candidat en aurait profité pour aller à la rencontre des Brestoises et des Brestoises.
Brest est une ville populaire et ouverte. Tout l’inverse de la dirigeante du Rassemblement national. C’est pourquoi elle n’y sera jamais la bienvenue.

Article publié dans le Cap Finistère n°1381 du 11 février 2022




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