Le Parti Socialiste veut confirmer ses bons scores des Municipales, dans le Finistère, pour les élections départementales et régionales des 20 et 27 juin. « Nous nous engageons dans ces deux campagnes avec la ferme intention de conserver ces deux collectivités à Gauche », affirme le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec.
Cap Finistère : Dans quel état d’esprit les Socialistes du Finistère s’engagent-ils dans les campagnes pour les élections départementales et régionales des 20 et 27 juin ?
Yohann Nédélec : Après le Bureau fédéral, qui s’est tenu le 14 mai, auquel ont participé nos candidates et candidats aux Départementales et aux Régionales, je peux dire que les Socialistes, aux quatre coins du Finistère, sont pleinement mobilisés pour que le Département et la Région restent à Gauche. Ce bureau intervenait quelques jours seulement après la commémoration des 40 ans de l’accession de François Mitterrand à l’Élysée et l’arrivée de 285 députés socialistes, épaulés par 44 députés communistes au Palais Bourbon. Pour moi, cet anniversaire doit nous conduire à méditer sur l’importance de l’union de la Gauche.
« La Région et le Département ont montré leur complémentarité au service de l’Ouest breton. »
Cap Finistère : Justement, les Socialistes ne s’engagent pas seuls dans ces campagnes.
Yohann Nédélec : Absolument. Il faut souligner que, pour la première fois, des accords électoraux ont été passés avec le PCF, puis avec les Régionalistes et enfin avec le PRG ce qui permet de prouver que le PS tendait bien la main à tout le monde. Si le PS pouvait être taxé d’hégémonique, preuve est faite que nous avons su parler à tout le monde. Je précise cela car, sans revenir dans le détail des négociations, il y avait une possibilité d’accord avec EELV. À l’instar de ce qui a pu se faire dans les Côtes d’Armor, par exemple, ou bien plus proche de nous, à Douarnenez ou, différemment, sur Plabennec et Lesneven. Mais, hélas, nos amis n’ont pas souhaité répondre favorablement à nos propositions. Rendez-vous donc le 20 juin prochain pour placer les candidates et candidats de Finistère et Solidaires en tête
pour créer cette dynamique de second tour.
Voilà pour les accords entre les organisations.
Mais l’union et l’ouverture ne se limitent pas aux accords d’appareils, comme l’a souligné notre chef de file pour les Départementales, Marc Labbey. Sur les 54 candidates et candidats qui se présentent sous les couleurs de Finistère et Solidaires, ou qui sont soutenus par la majorité départementale, seuls 17 sont adhérents au Parti Socialiste. Les autres sont des élus ou des représentants du monde associatif qui travaillent au quotidien avec le Conseil départemental et qui se reconnaissent dans ses valeurs de solidarité, de coopération et de défense du service public. Je tiens, à ce propos, à saluer le travail collectif effectué par la Fédération, le groupe de Gauche au Conseil départemental, co-présidé par Armelle Huruguen et Kévin Faure, et Marc Labbey.
Cap Finistère : Est-ce une chance ou un handicap de devoir mener deux campagnes en même temps ?
Yohann Nédélec : À nous de faire en sorte que ça soit une chance. Le Bureau fédéral du 14 mai, auquel je faisais allusion, avait justement pour objet de faire le point sur les deux campagnes, notamment avec Michaël Quernez, tête de liste dans le Finistère, quelques heures avant l’annonce officielle de la composition de la liste. Nous devons bien sûr parvenir à créer des synergies entre les deux campagnes et c’est d’autant plus facile qu’elles existent déjà entre les deux collectivités. Sur énormément de sujets la Région et le Département interviennent déjà conjointement. Les deux équipes majoritaires ont l’habitude de travailler ensemble et partagent la même ambition. Si nous voulons qu’elles restent toutes les deux à Gauche c’est aussi parce qu’elles ont montré leur complémentarité au service de l’Ouest de la Bretagne.
J’ajoute que les propositions des Socialistes bretons, portées par le BREIS, notre union régionale, sous la houlette de Forough Salami-Dadkhah, ont été élaborées avec des représentants du groupe à la Région, mais aussi des groupes de Gauche des quatre départements.
Par conséquent, c’est avec la même énergie qui nous a toujours animée lorsqu’il s’agit de faire gagner la Gauche, dans le Finistère et en Bretagne, que nous entrons en campagnes.
Article publié dans le Cap Finistère n°1356 du 27 mai 2021
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