En mars 2020, le ministre de l’Éducation nationale s’était engagé à ne fermer aucune classe ni aucune école rurale sans l’accord du maire. Or, les cartes scolaires, en préparation actuellement, sont en contradiction avec les engagements pris par le gouvernement, notamment dans le Finistère, ce qui provoque la colère des élu.es.
Dans le pays de Morlaix, onze classes sont menacées de fermeture dans les
communes de Carantec, Guerlesquin, Pleyber-Christ, Plouégat-Guerrand, Plouigneau, Plounéour-Ménez, Plourin-lès-Morlaix et Saint-Martin- des-Champs.
Autour de Jean-Paul Vermot, président de la communauté d’agglomération, et du sénateur Jean-Luc Fichet, ils ont dénoncé « une vision comptable et à court terme, qui touche à la qualité de vie du territoire ».
Même incompréhension au Relecq- Kerhuon : « Depuis bientôt une année, la crise sanitaire est associée à de nombreuses recommandations et protocoles pour limiter la propagation du virus et la préservation de la santé de nos enfants », a rappelé le maire, Laurent Péron. Donc, les deux fermetures de classes prévues dans sa commune « auraient pour effet d’augmenter le nombre d’élèves par classe, rendant plus compliqué le respect des gestes barrières si importants ».
L’ensemble des organisations syndicales ont voté contre le projet de carte scolaire dans le Finistère qui prévoyait la suppression de 54 classes et de 14 postes de remplaçants. Dans une déclaration commune, elles ont dénoncé la suppression de 23 postes. « En effet, même si le taux d’encadrement s’améliore, malgré ces 23 emplois en moins, le contexte Covid n’a pas permis aux élèves de bénéficier de toutes les attentions de leurs enseignants, impactant les progrès scolaires de beaucoup d’enfants, notamment des plus fragiles.
Aujourd’hui, nous avons besoin de moyens supplémentaires pour venir en aide à ces élèves », ont-elles insisté. « Nous aurions pu penser qu’un moratoire aux fermetures serait envisagé pour cette prochaine année et que ces enfants en difficulté méritaient d’être mieux considérés par la nation française et donc d’être accueillis dans des classes à effectif allégé. »
Article publié dans le Cap Finistère n°1343 du 19 février 2021
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