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mercredi 25 décembre
Moins de chômeurs, plus de précaires !
 
 La réforme de l’assurance chômage entrera en application le 1er novembre. Une note d’impact, publiée par l’Unédic à la fin du mois de septembre, laisse présager que des centaines de milliers de demandeurs d’emploi seront pénalisés par les nouvelles règles qui vont entrer en vigueur.
« L’objectif de la réforme est à la fois de réaliser des économies budgétaires au détriment de l’indemnisation des chômeurs, mais également d’agir artificiellement à la baisse sur les statistiques du chômage en durcissant les conditions de l’ouverture de droits ou en raccourcissant la durée de leur bénéfice », résume Vincent Duchaussoy, secrétaire national du PS en charge du Travail et du Dialogue social. 
D’après les projections de l’Unédic, la réforme devrait permettre de réaliser près de 6 milliards d’euros d’économies sur la période 2019-2022. Or, lors de la présentation de cette réforme, le gouvernement ne tablait que sur 3 milliards. Cette différence laisse augurer de coupes sévères dans l’indemnisation des demandeurs d’emploi. En outre, sur cette somme, seuls 870 millions proviendront de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, confirmant que l’effort portera principalement sur les chômeuses et les chômeurs qui se verront nier la possibilité d’ouvrir des droits ou devront supporter la réduction de leur période d’indemnisation.
« C’est particulièrement inquiétant pour les travailleurs précaires et les chômeurs de longue durée - y compris ceux nombreux qui alternent périodes de chômage et périodes d’emploi de courte durée », s’alarme le secrétaire national. En effet, tout indique que ceux-ci vont voir leur précarité s’accroître en même temps qu’il leur sera devenu plus difficile de s’inscrire ou de se réinscrire à Pôle Emploi et que leur indemnisation diminuera.
Selon la note de l’Unédic, plus de 700 000 nouveaux demandeurs d’emploi vont être privés d’ouverture de droits pendant la première année d’application de la réforme, du fait du durcissement des conditions de rechargement des droits car il faudra désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois, au lieu de 4 sur les 28 derniers. 700 000 chômeurs de moins pour les statistiques officielles du chômage et la communication du gouvernement, au détriment des plus vulnérables d’entre eux, ceux qui ont les plus grandes difficultés à se maintenir dans l’emploi ou qui en restent éloignés.
En outre, près de 850 000 nouveaux inscrits verront leur indemnité chuter de 22 % en moyenne. Et la baisse pourra même atteindre 50 % dans certains cas.
« Plutôt que de se battre contre le chômage, le gouvernement a choisi de faire la guerre aux chômeurs ! », s’inquiète Vincent Duchaussoy qui appelle à la plus grande vigilance lors des publications des prochains chiffres du chômage.
 



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