La droite bretonne est en train de procéder à la construction de ses listes pour les élections régionales. Il suffit d’observer les gesticulations médiatiques de l’ex-maire sarkozyste de Morlaix,
Agnès Le Brun, pour s’en rendre compte. Cependant, être en campagne interne n’excuse pas tout. C’est ce qu’a rappelé Morlaix Ensemble, le groupe de la nouvelle majorité municipale, dans un communiqué.
Au moment même où Morlaix communauté pourrait faire face à huits fermetures de classes et que les élus locaux se mobilisent, nous apprenons que ce n’est pas à Morlaix mais à Paris qu’un poste “qui n’existait pas” est créé de toute pièce par le directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, pour l’ex-maire de Morlaix, Agnès Le Brun », constate le groupe majoritaire.
Cette nouvelle fonction aurait justifié un certain droit de réserve. Mais non. L’ex-maire n’a manifestement pas encore tourné la page des élections municipales.
« Mme Le Brun commente le résultat des urnes avec perplexité. Nous l’appelons à l’humilité car, quand elle pointe le fait que nous ayons obtenu moins de voix en 2020 qu’en 2014, elle ne prend pas la peine de préciser qu’elle en a perdu deux fois plus », soulignent les élu.es de Morlaix Ensemble.
« Nous l’appelons également a plus de sérieux et à éviter les contre- vérités : comment ose-t-elle proférer que les amendes de stationnement sont versées dans “les poches de l’agglo” ? C’est totalement faux !
Visiblement, Mme Le Brun n’a pas intégré que désormais la Ville et les 25 communes de l’Agglomération veulent cheminer dans le même sens. L’avenir de la Ville ne s’inscrit plus dans l’opposition à l’Agglomération telle qu’elle a pu l’entretenir », rappelle Morlaix Ensemble.
Dans sa volonté d’être candidate aux élections régionales, l’ex-maire s’est exprimée une seconde fois cette semaine, dans la presse, en appelant à la mobilisation pour la jeunesse, alors même qu’elle votait contre le déblocage de 2 millions d’euros, en décembre dernier, par la Région pour leur venir en aide.
« De notre côté, nous habilitons en ce moment même la ville de Morlaix pour accueillir en son sein des services civiques. Ce n’était pas le cas auparavant », glissent malicieusement les élu.es de Morlaix Ensemble. « Encore une fois, nous avons résolument choisi le camp de ceux qui agissent au service des Morlaisien.nes. »
Article publié dans le Cap Finistère n°1342 du 12 février 2021
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