Morlaix à gauche !
Le nouvel élan pour Morlaix, ça sera le 28 juin. Alors que quatre listes se présentaient le 15 mars, elles ne sont plus que deux pour le second tour : à droite celle de la maire sortante, Agnès Lebrun, arrivée en deuxième position au premier tour, et celle de la gauche rassemblée, menée par Jean-Paul Vermot, qui était arrivée en tête le 15 mars. La liste de Didier Allain s’est désistée tandis que celle d’En Marche, avec 7,5 % des suffrages, ne pouvait pas se maintenir.
La liste Morlaix ensemble aborde donc le scrutin du 28 juin avec sérénité.
Les candidat.es de la liste Morlaix ensemble ont, durant le confinement, ajusté leur projet. Non pas parce que les événements l’auraient rendu caduc. Au contraire. Parce que la crise appelle des réponses encore plus fortes et plus ambitieuses. « Nous avons proposé qu’à Morlaix, à l’image de ce qu’ont fait Brest et Le Relecq-Kerhuon, des bons d’achats puissent être distribués aux familles les plus en difficultés », rappelle Jean-Paul Vermot. « Nous avons essuyé un refus mais, une fois élus, nous créerons un fond d’aide avec le CCAS. » De la même manière, Morlaix participera au fond d’aide régional à l’économie pour les commerçants, artisans et indépendants.
La défense de l’hôpital de Morlaix était déjà une priorité. La crise ne fait que confirmer l’importance de ce combat et la mise en place d’un centre médical qui doit faire le lien entre l’hôpital et la médecine de ville.
Face à ces propositions très concrètes, l’équipe de la maire sortante est bien silencieuse. On ne sent aucun souffle, aucune ambition. Comment pourrait-il en aller autrement quand la maire sortante a cherché, tout au long de son mandat, à se faire élire ailleurs, au Sénat ou au Parlement européen ?
À l’issue du premier tour, le paysage politique du pays de Morlaix est assez clair : la communauté d’agglomération sera à gauche.
Assurés depuis le premier tour, qui a donné des résultats définitifs dans 24 des 26 communes, de conserver une confortable majorité au sein de Morlaix Communauté, les élus de gauche de 15 communes ont, dans un communiqué, clairement apporté leur soutien à Jean-Paul Vermot et à son équipe.
Les Morlaisiennes et les Morlaisiens veulent-ils que la ville centre reste seule dans son coin ? Ou qu’elle participe enfin à une ambition collective pour l’ensemble du bassin de vie ?
Article publié dans le Cap Finistère n°1316 du 19 juin 2020