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mercredi 25 décembre
Non à la privatisation d’ADP !
 
 
À risques exceptionnels, mobilisation exceptionnelle. Une fois n’est pas coutume, l’ensemble des oppositions à l’Assemblée nationale se sont mises d’accord pour empêcher la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP). Pour y parvenir, elles utilisent tous les outils à leur disposition. 
 
L’enjeu est de taille et le gouvernement s’apprête à commettre une très grave erreur, a prévenu le député Boris Vallaud. Il est d’abord économique. Le chiffre d’affaires et les bénéfices d’ADP sont en constante augmentation depuis dix ans. Grâce à ces bons résultats, en 2019, l’État va percevoir 185 millions d’euros de dividendes grâce à ADP ! 
À ces bons résultats économiques il faut ajouter l’aspect social. En effet, ADP représente 571 000 emplois, directs ou indirects, en Île-de-France et 1,4 % du PIB national. De plus, son chiffre d’affaire est en constante augmentation depuis plus de dix ans. Enfin, ADP avec un domaine foncier de 7 000 hectares (soit 10 000 terrains de football) joue un rôle d’aménageur de territoire de premier plan. 
La privatisation serait aussi une profonde erreur stratégique car ADP est le point d’entrée sur le territoire français de plus de 100 millions de passagers chaque année ce qui en fait l’une de nos principales frontières extérieure. En outre, dans une pure logique de profit, les petites lignes aériennes, qui font le maillage de notre territoire, risquent d’être fermées ou orientées vers d’autres pistes. 
« Le gouvernement s’apprête à commettre une énorme erreur. » 
Comment éviter cette erreur ? D’abord, en utilisant la procédure du référendum d’initiative partagé qui permet, lorsqu’au moins 185 parlementaires et 4,5 millions de citoyens le demandent, d’organiser un référendum. Institué en 2008, (article 11 de la Constitution) c’est la première fois qu’une proposition de RIP passe l’étape du soutien par les députés ou sénateurs. Le Conseil constitutionnel doit maintenant valider la procédure. 
À cela s’ajoute un recours auprès du Conseil constitutionnel. En effet, la privatisation va à l’encontre de l’article 9 du préambule de la constitution de 1946 qui stipule que « tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité ». 
Dans sa conclusion du Grand débat, Emmanuel Macron s’est dit favorable à baisser le nombre de signatures de citoyens pour organiser un référendum d’initiative partagé (de 4,5 à 1 million.s). En toute logique, les membres de sa majorité seront donc enclins à faciliter l’organisation de ce référendum qui a déjà recueilli l’accord de plus de 185 parlementaires…
 
article publié dans le Cap Finistère n°1268 du 3 mai 2019
 



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