Nos combats communs
« Nous, on parle d’Europe ! », ont insisté Yohann Nédélec et Forough Salami-Dadkhah, pour le Parti Socialiste, et Julien Masson et Charles Braine, pour Place Publique, lors de leur première conférence de presse commune le 25 mars.
La résolution adoptée à l’issue du Conseil national, qui s’est tenu le 16 mars, précise : « Un travail collectif a permis à plusieurs formations politiques de gauche d’identifier dix combats communs que nous pouvons porter collectivement et fièrement lors de l’élection européenne en affirmant nos identités respectives. Ces dix combats sont pleinement cohérents avec les orientations du texte “ Changeons d’Europe ” adopté par les militants du Parti Socialiste, le 13 octobre 2018 ».
Alors que sont ces dix combats communs ? Ils visent à réformer profondément l’Union européenne pour la rendre plus écologique, plus solidaire, plus juste, plus sociale et plus démocratique.
Ce n’est pas un hasard si le premier combat commun mis en avant est celui qui consiste à mettre en place une politique d’exception écologique en retirant les dépenses liées à la transition écologique du calcul des 3 % de déficit public. Face à l’urgence, il faut agir à l’échelle du continent et se donner les moyens de relever le défi de la transition énergétique.
« L’Union européenne doit se ressaisir et retrouver ses valeurs. »
Cette Europe que veulent bâtir celles et ceux qui se retrouvent dans les dix combats communs doit être plus démocratique et plus transparente. À cet égard, il convient de renforcer les droits du Parlement afin qu’il dispose d’un droit d’initiative.
Pour retrouver la confiance des électeurs, l’Union européenne doit prendre des mesures fortes pour que cessent les allers et retours de fonctionnaires européens entre les instances de l’Union et les sociétés privées. Les entreprises condamnées pour des faits de corruption ne pourront plus exercer l’activité de lobbying. Et, enfin, un parquet européen anticorruption sera installé.
L’Union européenne doit se ressaisir et retrouver ses valeurs en accueillant dignement les réfugiés. Pour se faire, le règlement de Dublin sera abrogé et une agence de l’asile européen, indépendante sera mise en place.
Alors que l’Union européenne ronronne, c’est autour de ces dix combats communs que les militants pro-européens doivent se retrouver pour que le 26 mai marque un nouveau départ de la construction européenne.
Article publié dans le Cap Finistère n°1264 du 29 mars 2019