Stéphane Papebach, Directeur de OUIGO, vient d’annoncer
le développement des nouvelles offres de transport. La Présidente du Conseil départemental du Finistère, Nathalie Sarrabezolles interroge Guillaume Pépy, PDG de la SNCF
« Alors que l’amélioration des temps de trajets entre Paris et Rennes, aux portes de la Bretagne, a marqué une hausse considérable de la fréquentation (+ 27%) et que les attentes des Finistériennes et des Finistériens restent fortes en matière de mobilité, nous recevons votre choix d’exclure l’ouest breton de l’offre OUIGO comme un nouveau coup porté au développement des déplacements, particulièrement des déplacements à coût accessible, pour les habitantes et habitants de la pointe bretonne.
Vous l’avez dit : « la pertinence du modèle Ouigo repose sur les grandes villes desservies par la grande vitesse. » Si beaucoup reste à faire en termes d’aménagement du territoire et d’intérêt général, il apparaît que ce choix ne fait donc qu’accentuer l’inéquité de départ et le déséquilibre.
Il nous paraît important que vous puissiez étudier la faisabilité d’un déploiement plus large de ces lignes à destination et des gares de Brest et Quimper. Le bénéfice serait ainsi partagé entre usagers de vos lignes, de tous âges et de toutes conditions, hommes et femmes, actifs, entrepreneurs, commerçants, professionnels du tourisme, étudiants, chercheurs, qui, s’ils sont pour certains géographiquement en périphérie des centres de décisions français et européens, n’en sont pas moins des acteurs et actrices essentiels.
Les améliorations de l’accès aux portes de la Bretagne commencent à donner des résultats visibles, mais les perspectives de développement restent encore fortes. Nous le savons, les opportunités créées grâce à votre offre pourraient être considérables à plusieurs titres. Les effets sont ailleurs parlants : la fréquentation entre l’Ile-de-France et Bordeaux a par exemple augmenté de 70 % en une année après l’ouverture de la nouvelle ligne.
Cette décision, vous le savez, intervient dans un contexte où les discussions avec l’Etat sont toujours actives au sujet du Pacte d’accessibilité pour la Bretagne, en prévision de la Loi d’Orientation pour les Mobilités, actuellement en discussion au Parlement. La Bretagne ne peut pas rester sur le quai, ni muette quand les enjeux d’accessibilité et de mobilité pour ses habitantes et habitants sont aussi forts, aussi déterminants. »
Une réponse est donc attendue de la part de la SNCF.
Mobilisés sur la question de l’accessibilité de la pointe bretonne, les élu.e.s finistériens ont répondu présents à l’invitation de la Présidente du Conseil départemental. Réunis hier en fin d’après-midi à la Maison du Département à Quimper, les Président.e.s et représentant.e.s des EPCI du Finistère ont largement échangé sur les enjeux d’accessibilité pour le département et sur la stratégie à adopter en vue des échéances à venir.
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