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mercredi 25 décembre
Place aux débats

Le 80e congrès du Parti Socialiste commence par une phase de contributions, thématiques et générales. Jusqu’au 26 novembre, date du Conseil national de synthèses qui déterminera le nombre de textes d’orientation, le débat portera sur les orientations proposées par ces sept textes.
Mélanie Thomin, députée de la 6e circonscription
Samedi 12 novembre, les représentant.e.s de cinq d’entre eux étaient à Pont-de-Buis pour les expliquer et les défendre : Clarisse Réalé et Lola Prié, pour « Pour Christine et toutes les autres », Sébastien Miossec, pour « Osons ! », Ingrid Berthou et Axel Fachus pour « Le sens du combat », Olivier Galiana pour « Gagner ! » et Patrick Mennucci pour « Refonder, rassembler, gouverner ».
Les contributions « Refondations » et « Ancré à Gauche et unitaire : le nouveau Parti Socialiste » n’étaient pas représentées.
C’est Mélanie Thomin, députée de la 6e circonscription depuis les Législatives du mois de juin, grâce « à une union sacrée allant de Loïg Chesnais-Girard au NPA », qui a ouvert cette Assemblée Générale.
93 000. C’est par ce chiffre que Lola Prié et Clarisse Réalé ont commencé́ la présentation de la contribution qu’elles défendent, la première contribution générale féministe de l’histoire du PS. Chaque année, 93 000 viols sont commis en France. « Il est temps que le Parti Socialiste agisse et prenne au sérieux les violences commises à l’encontre des femmes. » Il est temps que le Parti Socialiste intègre, fièrement et sans compromis, la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Le féminisme n’a jamais eu vocation à inverser le système de domination en place. Il s’agit, aujourd’hui, d’acter une bonne fois pour toutes une égalité concrète entre les femmes et les hommes et pour cela nous devons parvenir à l’équité totale.
La présentation de cette contribution a été rythmée par 105 bip. Un toutes les quatre secondes comme le nombre d’agressions sexistes ou sexuelles dont sont victimes les femmes.
Pour Sébastien Miossec, le 80e congrès intervient dans un contexte de crises violentes, où une partie des citoyens est en colère. Or, le gouvernement ne fait rien, ne tient pas compte des propositions des parlementaires socialistes. La démocratie est fragilisée et le risque d’une victoire de l’Extrême-droite est bien réel, d’où la nécessaire Union de la Gauche, en assumant les désaccords qui persistent, notamment sur la question européenne. Mais un sursaut est possible par la radicalité des mesures proposées, et pas uniquement par celle des postures. Pour cela, Johanna Rolland avance cinq combats pour garantir l’égalité entre les citoyens : dans l’éducation, la santé, la lutte contre les discriminations, la laïcité et la sécurité.
« La question de la place du PS au sein de la Gauche a été au cœur du débat. »
La contribution « Le sens du combat » est portée par une génération qui veut se battre, pour un Parti Socialiste clairement ancré à Gauche depuis les Législatives. Le socialisme est né dans les usines et dans la rue et c’est histoire qu’il faut poursuivre au travers de six combats : construire un éco-socialisme populaire, créer un droit au travail opposable, promouvoir la raison émancipatrice par l’école, bâtir une société égalitaire, refonder les services publics et garantir la paix et la démocratie en Europe.
« Ce congrès est aussi important que celui d’Épinay », a estimé Olivier Galiana pour la contribution « Gagner ! ». Il devra trancher des questions essentielles comme l’affirmation de notre identité socialiste au sein de l’Union de la Gauche : elle est sociale, européenne, écologiste et féministe.
Il devra aussi déterminer comment faire gagner la Gauche en regagnant la confiance des classes populaires, en dialoguant encore plus avec les syndicats, les associations et les ONG, et en étant un élément moteur dans la lutte contre l’Extrême-droite. « Nous sommes le parti du travail, de l’école, du pluralisme, de la culture et de la décentralisation. »
La direction du PS a intériorisé la fin du PS, a dénoncé Patrick Mennucci. C’est une stratégie qui vient de loin puisqu’aux dernières Européennes, déjà, la PS n’avait pas la tête de liste. L’accord de la NUPES conduit à l’impasse et n’a pas sauvé le PS qui existe depuis 1905 et qui est toujours là.
Pour Patrick Mennucci, « on peut passer des alliances avec des gens avec qui on n’est pas d’accord, à condition de ne pas les laisser nous gouverner. On doit substituer au cartel électoral NUPES une véritable alliance populaire que nous appelons le front de classe ».
« Je ne pense pas qu’il y avait véritablement une alternative début mai 2022 », a expliqué Sébastien Miossec, qui a renoncé à se présenter dans la 8e circonscription. « Parce qu’on sentait venir de notre électorat une attente de l’union. Pour autant, il y avait probablement une alternative dans la manière dont on a conclu l’accord. Mais je n’ai aucune amertume personnelle. »




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