Plus de Bretagne, c’est le leitmotiv répété par Loig Chenais Girard, à la suite de son élection, sans surprise, à la présidence du conseil régional, le 2 juillet. Élection presque sans surprise puisque la candidate LR Isabelle Le Callennec, avec 14 élus sur ses listes a tout de même pu obtenir, au troisième tour de scrutin, 18 voix, sans qu’aucun président d’un autre groupe n’ai appelé à voter pour elle. « Nous avons besoin de plus de Bretagne » a répété le président du conseil régional, en tirant les leçons de la crise sanitaire ou en analysant les votes des Bretonnes et des Bretons. « C’est le projet que j’ai présenté aux Bretons tout au long de cette campagne et qui sera le projet de cette mandature. Plus de Bretagne, c’est cette ambition de bien-vivre partout en Bretagne dans les communes rurales comme les quartiers des grandes villes, dans nos îles comme dans nos petites villes. De nous battre pour avoir la main sur les politiques de santé en rappelant la présence et l’action indispensable qu’ont mené les régions, les collectivités pour commander des masques, du gel, pour monter les centres de vaccination. C’est l’ambition d’une Bretagne des 20 minutes qui s’appuie sur ses communes et villes moyennes, qui investit pour redonner de la force aux centres-villes et aux centres-bourgs pour redonner de l’attractivité là où c’est nécessaire. Nous devrons trouver des solutions concrètes pour le logement. Nous créerons un office foncier solidaire, nous poursuivrons notre politique territoriale en s’appuyant sur les communes et les intercommunalités. La solution passe par la construction, la réhabilitation, la rénovation pour élargir l’offre de logements sur les territoires qui en ont besoin. Plus de Bretagne, c’est plus d’emplois et moins de carbone. Je l’ai souvent dit, je veux les usines et l’écologie. Les usines parce que la Bretagne est une région de production et doit le rester. C’est une arme contre le désespoir qui se nourrit de la désindustrialisation. Nous lancerons un grand mouvement pour la relocalisation de nos activités industrielles et de services. Nous accompagnerons les entreprises dans l’anticipation et l’évolution de leur modèle économique pour répondre au défi du climat. Notre mission sera d’accélérer le mouvement de transition par des nouvelles conditionnalités des aides qui permettront d’aider plus et mieux les entreprises qui s’engagent. Et parce que la clé du succès, ce sont les hommes et les femmes, nous investirons dans la formation et dans la mobilité pour que celles et ceux qui ont des projets de vie professionnelle puissent les réaliser le plus facilement possible. Et pour que le recrutement ne soit plus un frein au développement de nos entreprises. L’agriculture et l’agroalimentaire ont été au cœur des débats de cette élection. Je veux redire avec force que la mission de la Bretagne est de nourrir les hommes et les femmes et que nous devons en être fiers. Mon combat c’est le « bien manger pour tous ». Tout le monde a le droit à la qualité. L’alimentation n’est pas un bien comme un autre et nous devons tout faire pour ne pas dépendre d’autres pays, d’industriels lointains, des cours mondiaux tout comme nous ne devons plus dépendre du soja pour notre alimentation animale. Au cours de ce mandat, nous nous fixons l’objectif d’installer 1 000 agriculteurs et agricultrices par an et nous doublerons le nombre de fermes engagées dans l’agroécologie. Nous pouvons réussir Et l’autonomie ET l’écologie et ainsi rester fidèle à ce qu’est la Bretagne. Et au cœur de ce qu’est la Bretagne, il y a l’écologie. Nous savons que nous n’avons qu’une planète et qu’une Bretagne. Plus de Bretagne, c’est plus d’autonomie pour notre énergie et je redis mon soutien aux projets d’énergie marine renouvelable, y compris celui en baie de Saint-Brieuc qui nous facilitera le passage à l’éolien flottant, indispensable à notre avenir énergétique et à la filière industrielle que nous voulons créer. Projet indispensable pour accélérer notre sortie du pétrole et du charbon. Plus de Bretagne, c’est plus de décisions en Bretagne. L’avenir de la Bretagne doit se décider en Bretagne. Cette pandémie a démontré que tout ne pouvait plus se décider à Paris. Ces élections doivent donner le message que nous voulons plus de pouvoir. Si nos concitoyens ne viennent plus voter, c’est d’abord parce qu’ils constatent que leurs élus n’ont pas toujours les moyens d’agir. La meilleure simplification administrative, c’est de donner le pouvoir et les moyens d’agir à celles et ceux qui sont sur le terrain. Je poursuivrai ce combat si breton de la décentralisation et de l’expérimentation. Nous devons avoir la main sur l’emploi, sur la politique de l’eau, sur l’économie, sur la politique agricole avec la régionalisation de la PAC. » La prochaine session du Conseil régional se tiendra le 21 juillet.
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