Au cœur de la démarche portée par Hélène Geoffroy pour « Refonder, Rassembler, Gouverner », se trouve la proposition d’un « Front de classe ». Le Front de classe se veut
le rassemblement des Français de toutes les sociologies, une alliance nouvelle entre les catégories populaires qui se réfugient dans l’abstention, les classes moyennes
qui se détournent de nous et qui votent RN et les classes favorisées, désormais parties chez LREM, faute de propositions. Pour réaliser cette alliance, nous devons construire un véritable travail programmatique, une réflexion de l’ensemble des militants qui nous a tant fait défaut depuis cinq ans, grâce à un agenda de la refondation qui se conclura par un vote en mars 2024, sur le contrat que nous prendrons avec les Français. Notre texte pose 17 questions, autour de trois pôles, auxquelles il nous semble essentiel que la Gauche réponde pour être de nouveau audible et crédible.
D’abord, faire France commune.
Notre pays est épuisé et divisé.
Le mouvement des « gilets jaunes » a mis en exergue l’injustice territoriale, les difficultés d’accès aux services publics, le délaissement du périurbain et des campagnes. Une partie de nos concitoyens ne croit plus au pacte républicain ni en la promesse républicaine qu’a longtemps incarnée notre école. La crise sanitaire a accéléré le service à distance, empêchée la relation à l’usager qui doit redevenir centrale. Nous devons recréer une nouvelle alliance éducative entre l’Éducation nationale, l’Éducation populaire et les parents, nous réapproprier les concepts de méritocratie et d’excellence. Nous devons redire notre attachement à l’Universalisme si malmené aujourd’hui. Enfin, il nous faut
désormais aller vers un féminisme du réel qui transforme le quotidien.
Ensuite, défendre l’urgence sociale et écologique. Nous devons redire l’importance de la valeur du travail comme un élément de société et d’émancipation, réfléchir sur l’évolution du salariat. Nous refusons le projet du gouvernement sur les retraites : il faut maintenir les retraites à 62 ans et 60 ans pour les carrières longues et revaloriser les petites retraites. Nous devons garantir l’accès aux soins pour tous, tout comme protéger notre environnement face à un capitalisme débridé. Nous devons penser une transition écologique, juste car il ne peut y avoir de transition écologique sans réduction des inégalités. Nous préférons pour cela l’efficacité énergétique à la sobriété.
« Le Front de classe se veut le rassemblement des Français de toutes les sociologies. »
Enfin, réaffirmer notre attachement à une Europe encore plus au service des peuples et des territoires face à une mondialisation débridée. Nous ne ferons pas d’alliance avec La France Insoumise parce que nous croyons en l’Europe. Nous aurons un Socialiste comme tête de liste aux élections européennes, choisi par les militants, pour construire une Europe de toutes les sécurités, de services publics.
Notre motion est celle de la constance, de la réflexion, de la clarté. Depuis Villeurbanne, nous alertons sur l’effacement et la disparition portée par la Direction nationale. Elle est aussi celle de la fidélité à notre parti. Nous croyons profondément au Parti Socialiste, un parti de militants, jeunes et vieux, hommes et femmes venus de tous les territoires, capable de rassembler les Français. Il doit redevenir un lieu de l’élaboration de la pensée. Pour cela nous nous engageons à redonner la parole aux militants, mais surtout à leur laisser le choix de la décision finale. Au nom de la démocratie.
Contact : deboutlessocialistes finistere@gmail.com Pour signer : https:// deboutlessocialistes.fr/
Article publié dans le Cap Finistère n°1415 du 16 décembre 2022
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