Pour un plan de rebond
À crise exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Dès le début du confinement, le PS a travaillé sur les réponses à apporter aux crises économiques et sociales qui ne manqueraient pas de succéder à la crise sanitaire.
Par visioconférence, ils ont procédé à de nombreuses auditions d’experts et universitaires pour en faire leur miel et élaborer un plan de rebond à la hauteur des défis à relever.
Le fruit de ces travaux a été présenté le 9 juin.
Alors que le gouvernement semble naviguer à vue et saupoudre ses aides à certaines filières, le plan Pour un rebond économique social et écologique est conçu comme projet global à mettre en oeuvre le plus rapidement possible afin de limiter les effets de la crise.
« Nous devons présenter un plan qui a une architecture dorsale sérieuse, sinon ça conduit à dépenser de l’argent public qui n’a pas d’effet levier », a insisté Valérie Rabault. « Notre souci, en élaborant ce plan, a toujours été de faire en sorte que chaque euro investi provoque un effet levier. »
Deux chiffres suffisent à prendre la mesure de la crise : 11 % de baisse du PIB. Ça veut dire que la valeur ajoutée de notre pays en 2020 sera inférieure de 250 milliards d’euros à celle de 2019.
Selon Eurostat, la France est le pays de l’UE qui a connu la plus forte baisse du commerce de détail, -30 % depuis le mois de mars. Si on fait l’impasse sur la reprise de la consommation, l’économie ne pourra pas repartir. Or, cet aspect est absent de toutes les mesures gouvernementales.
Dès maintenant, nous devons répondre aux premières victimes de la crise. À celles et ceux qui n’ont pas pu se nourrir à leur faim ou peinent à payer leurs loyers, comme à celles et ceux qui redoutent de ne pouvoir retrouver un emploi ou craignent de le perdre.
Dès maintenant, nous devons mettre les territoires en première ligne de la transition écologique de notre pays pour inventer de nouvelles façons de produire, de se nourrir, d’habiter, de se déplacer...
Dès maintenant, nous devons soutenir nos entreprises, premiers moteurs de notre économie et acteurs du changement. Nos petites et moyennes entreprises sont asphyxiées et nos grandes entreprises fragilisées. Elles ne peuvent pas attendre. Un nouvel équilibre entre la puissance publique et privée doit permettre à l’entreprise de contribuer pleinement à la relance économique et écologique.
Dès maintenant, nous devons suivre le chemin tracé par nos premiers de tranchée, infirmières ou caissières. Nous devons reconsidérer durablement la hiérarchie de nos valeurs et de nos priorités. La lutte contre les inégalités, la prise en compte de l’utilité sociale comme le soutien aux services publics, patrimoine de ceux qui n’en ont pas, doivent guider la République à laquelle les socialistes aspirent.
Article publié dans le Cap Finistère n°1316 du 19 juin 2020