Pour une gauche bretonne rassemblée
Loïg Chesnais-Girard s’est porté candidat pour mener la liste de la majorité régionale qui se présentera devant les Bretonnes et les Bretons au mois de mars 2021. Seul candidat à avoir répondu à l’appel à candidature du PS, il a expliqué sa démarche aux adhérents du Finistère réunis en Conseil fédéral le 2 octobre, à Quimper.
Les socialistes formeront l’ossature de l’équipe, a rappelé le président du Conseil régional mais, a-t-il précisé, ils ne seront qu’une des composantes aux côtés des partenaires de gauche qui voudront poursuivre l’action entamée en 2015, ceux qui voudront la rejoindre et les représentants de la société civile, « car nous devrons aller chercher des talents au-delà des rangs des partis. Nous ne gagnerons pas seuls », a insisté Loïg Chesnais-Girard.
Le projet sera présenté à la fin de l’année. Il s’appuiera sur le bilan de la majorité sortante et sera le fruit du travail des élu.es, mais aussi des propositions du BREIS, qui a entamé une série de débats sur des questions comme la santé, l’agriculture, l’aménagement du territoire ou la culture, des sections socialistes et des partenaires.
Loïg Chesnais-Girard a donné le cadre de ce projet qui pourra se résumer en une formule : « Le plein emploi pour tous dans une Bretagne décarbonée ».
Dans le courrier qu’il a adressé aux adhérents socialistes pour présenter sa candidature, le président du Conseil régional a expliqué comment il entend poursuivre l’action de la majorité régionale.
« Le combat actuel comme celui à venir doit se fonder sur des convictions au sein d’un triptyque que je propose comme fondation du futur rassemblement de la gauche.
Être de gauche, c’est agir avec solidarité par des critères sociaux dans toutes nos politiques publiques, c’est accompagner différemment les territoires, car être de gauche c’est accepter la différenciation pour combattre les inégalités réelles et les fractures territoriales.
« Le plein emploi pour tous dans une Bretagne décarbonée. »
Agir en et pour la Bretagne, c’est assumer et faire vivre les singularités bretonnes, c’est rapprocher les espaces de décisions des citoyens, c’est défendre notre histoire et nos langues, notre identité pour en faire une force et une ouverture, c’est soutenir les initiatives locales qui charpentent notre tissu local au nom de l’équilibre des territoires bretons et c’est accepter la conditionnalité de nos aides.
Ancrer dans le XXIe siècle, c’est assumer l’urgence environnementale et climatique en accompagnant la transition vers une économie circulaire bas carbone alliant les low-tech et la haute technologie. C’est faire confiance à la jeunesse. »
Des trois derniers mandats, celui qui prendra fin au mois de mars a certainement été le plus éprouvant : après les gilets jaunes, mouvement social inédit, la pandémie de la Covid et le confinement ont bloqué l’économie, avec des conséquences particulièrement douloureuses dans notre région, dans des entreprises comme Hop !, Nokia ou Britanny Ferries, mais aussi dans des centaines de petites et moyennes entreprises. Les impasses du productivisme éclatent au grand jour. Les transitions énergétiques, agricoles ou démocratiques doivent être rapidement engagées. Le projet que défendra la liste de la gauche rassemblée devra expliquer aux électrices et aux électeurs comment la majorité régionale entend relever ces défis.
Article publié dans le Cap Finistère n°1327 du 9 octobre 2020