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mercredi 25 décembre
Pour une juste reconnaissance salariale

C’est assez exceptionnel pour être signalé : 27 structures d’accueil et
4 organisations syndicales (CFDT, Sud, CGT et FO), du secteur social et médico-social, se sont rassemblées au sein d’un collectif, pour exiger un juste traitement de tous les salariés qui interviennent dans le secteur médico-social.
« Tous les acteurs du médico-social sont mobilisés »
Dans une motion adressée aux parlementaires du Finistère, le 22 novembre dernier, le collectif
Employeurs-Syndicats de l’économie Sociale et Solidaire en Bretagne réclame une juste reconnaissance salariale du secteur social et médico-social.
« Bien qu’une revalorisation des métiers éducatifs, puis plus largement de l’ensemble de nos professionnels, soit annoncée nous n’en avons pour le moment ni le calendrier, ni le niveau et encore moins les modalités de financement », dénonce le collectif.
« En effet, au 1er janvier 2022, seuls les professionnels relevant de
financements de l’assurance maladie bénéficieront d’une revalorisation de 183 euros. De fait, une grande partie de nos métiers, dits « éducatifs » ou les fonctions support, est donc exclue de ces mesures alors même qu’ils ont été mobilisés durant la crise sanitaire de la même manière que leurs collègues relevant du secteur sanitaire », peut-on lire dans cette motion.
« Malgré les engagements, les financements perçus par nos associations ne représentent que 74% du montant global. »
« Près de 90 % des personnels qui interviennent dans les secteurs de la protection de l’enfance ou la protection maternelle et infantile ne sont pas concernés par les annonces de revalorisation », explique Anthony Queguineur, premier secrétaire général adjoint de Don Bosco. « Cela signifie très concrètement qu’au sein d’une même équipe, certains seront augmentés et d’autres non. » Pour les EHPAD, les salaires de tous les personnels seront revalorisés, mais il n’en va pas de même pour les établissements médicaux-sociaux où seuls les soignants seront concernés.
Cette situation ne contribue pas à revaloriser l’image et l’attractivité des métiers du médico-social alors même que des recrutements doivent rapidement être engagés. « Nous constatons déjà que, lorsque nous proposons des
offres d’emplois, nous recevons moins de candidatures qu’auparavant », alerte Anthony Queguineur. « Nous parvenons cependant encore à embaucher sur des postes en CDI, mais nous rencontrons de réels problèmes lorsqu’il s’agit de trouver des remplaçants, ce qui occasionne des difficultés dans la gestion de nos équipes. » En outre, « la revalorisation salariale octroyée aux professionnels des EHPAD n’est, à ce jour, pas intégralement financée », rappelle le collectif. « Malgré les engagements pris, les financements perçus par nos associations ne représentent que 74 % du montant global. Cette situation vient indéniablement impacter la stabilité financière de nos structures et génère un climat d’incertitude quant à la pérennité des financements associés aux annonces de revalorisation salariale. »
La balle est maintenant dans le camp des parlementaires de la majorité qui se sont tous engagés à corriger ces injustices. Mais sauront-ils se faire entendre... ?

Populiste

« Populiste ». C’est ainsi que les élu.es du groupe Finistère et Solidaires ont qualifié les récentes interventions de Maël de Calan, au sujet de la protection de l’enfance.
Dans les colonnes du Télégramme, le 24 novembre, le président De Calan a évoqué la situation de la protection de l’enfance en Finistère, quelques heures avant une réunion des assistants familiaux du Finistère.
« En utilisant un contexte général et national de difficultés et de complexification des situations de la protection de l’enfance, il accuse l’ancienne majorité départementale de tous les maux », dénonce Kévin Faure, au nom du groupe. « À l’inverse, lorsqu’il s’agit d’apporter des propositions, il utilise les avancées réalisées par cette même précédente majorité départementale en faveur des assistants familiaux ou pour développer et diversifier les places dans les associations (+4 millions d’euros notamment). Nous appelons cela du populisme ! »
La précédente majorité avait déjà engagé de nouveaux recrutements. Mais, et Maël de Calan prend bien soin de l’occulter, ces recrutements sont particulièrement difficiles dans la période et ce n’est pas la seule réponse attendue par les professionnels du secteur. « À l’inverse du président De Calan, nous n’abordons pas les placements des 2100 mineurs en Finistère via le philtre des finances. » Qu’est-ce qui coûte le plus cher ? Un placement dans une famille d’accueil ? Dans un foyer ? Ou chez un tiers digne de confiance ? C’est bien grâce à une expertise professionnelle complexe menée par les agents du Conseil départemental, les partenaires associatifs de la protection de l’enfance, du médico- social, de la pédopsychiatrie et suivant les injonctions d’un juge des enfants, que les placements sont ordonnés. Le placement extra-familial en famille d’accueil ne correspond absolument pas aux besoins de tous les enfants confiés, auxquels nous nous devons de proposer des accompagnements personnalisés.




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