On voit assez bien à quoi ressemble la « sobriété » imposée par les Libéraux, qui s’apparente à de l’austérité pour les plus modestes, tandis que les plus riches continuent à dépenser sans compter.
Pour le gouvernement, les efforts sont imposés par les effets de la guerre en Ukraine. Sous-entendu,
une fois la paix revenue, ils ne seront plus nécessaires.
Pourtant, une autre voie est possible. Les députés Socialistes et apparentés, ont voulu le démontrer au travers d’une contribution intitulée : « Pour une sobriété solidaire », qui explique la philosophie de leur projet et avance un certain nombre de propositions très concrètes dans des domaines comme l’énergie, les mobilités, la santé au travail ou l’agriculture et l’alimentation.
La sobriété ne peut se résumer ni à notre consommation directe de gaz
et d’électricité, ni à des petits gestes individuels (limitation de la climatisation ou du chauffage, arrêt de la wifi...), limités dans le temps, demandés actuellement aux Françaises et aux Français.
La « sobriété solidaire » que proposent les députés socialistes se définit par deux lignes directrices.
Premièrement, la justice sociale : la moitié la moins aisée de nos concitoyens émet cinq fois moins de CO2 par an et par personne que les 10% des plus hauts revenus.
« La sobriété doit aller de pair avec la justice sociale. »
Face à la crise énergétique et écologique, il n’y a pas de solution sans remise en cause des privilèges de certains, alors que tant d’entre nous subissent déjà au quotidien une forme de « sobriété sous contrainte ».
C’est pour cette raison que les socialistes continuent à proposer un ISF Climat et Biodiversité, qui serait un nouvel impôt de solidarité sur la fortune permettant d’investir dans la transition écologique, et une taxe sur les superprofits réalisés par certaines multinationales dans un contexte d’inflation élevée et de pénuries.
Deuxième principe : l’amélioration de notre pouvoir de vivre. La sobriété
solidaire est un projet ambitieux dont la finalité reste toujours l’amélioration des conditions de vie et de travail des citoyens par le progrès social, environnemental et technologique. Le quantitatif n’est pas toujours synonyme de qualitatif et il est possible de vivre mieux avec moins.
Pour améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent dans des logements considérés comme des passoires thermiques, les députés proposent, par exemple, de massifier les rénovations performantes et globales des logements à travers la mise en place d’un « zéro reste à charge » pour les ménages.
À l’image de ce qu’ont fait les Allemands, ils proposent également d’expérimenter un abonnement « mobilité climat », à 9 euros par mois, pour les transports collectifs du quotidien et de garantir pour les personnes à revenus modestes un reste à charge limité à 10 %, en cas d’achat de véhicule peu émetteur.
Article publié dans le Cap Finistère n°1409 du 21 octobre 2022
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