Les Socialistes veulent aborder les questions de santé dans leur globalité. Bien sûr, la part de la richesse nationale consacrée à la médecine, dans toutes ses composantes (hospitalière, scolaire, universitaire, du travail...) doit augmenter. Cependant, l’accent doit aussi être mis sur la prévention, ont insisté les intervenants du deuxième Live du projet qui s’est déroulé le 4 mars.
Priorité à la santé mentale
La santé mentale doit devenir une priorité. Depuis des dizaines d’années, la situation se dégrade mais le confinement a considérablement accentué les pathologies. « Cet enjeu devra être une des grandes causes du prochain quinquennat. Un tiers de la population se déclare anxieuse et les services de psychiatrie sont en grande difficulté », a insisté Antoine Pelissolo, secrétaire national du PS, qui préconise une augmentation de 10 % du budget de la psychiatrie.
Selon l’OMS, 15 % des décès sont dus à une pollution, a rappelé Fatima Yadani, secrétaire nationale du PS.
Il faut donc agir sur la qualité de l’air, des sols et de l’eau, ainsi que sur les conditions de travail des travailleurs qui manipulent des produits dangereux.
« L’accent doit être mis sur la prévention. »
Mais il faut aussi influencer les comportements à risques et, notamment, réduire drastiquement la consommation de tabac. « Un fumeur sur deux meurt de tabagisme. » Il faut donc poursuivre l’augmentation du prix du tabac et étendre les interdictions de fumer dans l’espace public.
Prévenir, c’est aussi anticiper le vieillissement de la génération des « baby boomers » qui vont atteindre l’âge de 85 ans en 2030. Cela ne signifie pas qu’ils vont tous être dépendants et avoir besoin de soins à domicile ou de chambres en EHPAD, mais que les villes et les logements doivent, dès à présent, s’adapter pour prolonger le plus longtemps possible la possibilité pour chacun de vivre à domicile.
S’il faut prévenir, il faut aussi guérir et garantir l’égal accès de tous les Français à la santé. Or, depuis des années, les déserts médicaux s’étendent. « C’est sans doute l’un des principaux défis auquel nous allons être confrontés », a insisté Olivier Faure, en conclusion de ce deuxième Live du projet. « Comment faire revenir des médecins dans des zones rurales ? » Si les mesures incitatives doivent être maintenues, il est sans doute temps d’engager des actions plus coercitives, en exigeant, de la part des étudiants en médecine qui débuteront leurs études, une obligation d’exercer dans une zone sous-dotée en praticiens. Cette disposition devra être négociée avec les autorités sanitaires et les associations d’étudiants en médecine. L’État doit continuer à accompagner les collectivités qui mettent en place des maisons médicales.
Toutes les propositions présentées pendant ce Live du projet sont amendables sur le site
Article publié dans le Cap Finistère n°1346 du 12 mars 2021
Partager |