Le ministère du Développement durable vient d’annoncer une nouvelle hausse du prix de l’essence qui a atteint de nouveaux sommets la semaine dernière, à savoir 1,6506 euro en moyenne pour le litre de sans plomb 95 (SP95) et 1,6929 pour celui de sans plomb 98 (SP98).
Combien d’annonces hebdomadaires de la hausse du prix de l’essence faudra-t-il pour que Nicolas Sarkozy daigne porter son attention sur cette question si sensible pour le pouvoir d’achat des Français ? Visiblement cette hausse ne semble toujours pas faire infléchir le candidat-sortant qui s’entête à ne rien proposer en la matière. Non seulement Nicolas Sarkozy a abandonné face à la hausse du prix de l’essence mais, en plus, il s’appuie sur cette hausse pour accroître les recettes de l’Etat, à travers la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP). Avec lui, ce sont toujours les classes moyennes et populaires qui doivent supporter l’effort. Et tant pis si les Françaises et les Français sont condamnés à une double peine, hausse du prix de pétrole et hausse de la taxe sur l’essence.
Pour un salarié payé au salaire minimum, l’essence peut représenter jusqu’à 15% de son revenu. Celui qui disait valoriser le travail n’entend pas s’attaquer à cette situation de plus en plus insupportable pour des millions de salariés français qui n’ont d’autres solutions que d’utiliser leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail.
De son côté, comme le permet la loi, François Hollande propose d’endiguer efficacement cette hausse à travers un blocage des prix sur une durée de trois mois permettant l’introduction d’une TIPP flottante. Le candidat socialiste n’accepte pas que l’Etat s’enrichisse sur la spéculation pétrolière, le candidat-sortant s’en accommode parfaitement. Ce plan permettra de faire respirer des millions de Françaises et Français, tout en assurant en parallèle la montée en puissance des véhicules moins énergivores via un soutien aux constructeurs dans leurs recherches sur de nouvelles formes de motorisation.
Bruno Leroux
Porte-parole de François Hollande le 27 mars 2012