Quelle sécu pour le XXIe siècle ?
Comprendre d’où vient la sécurité sociale, comment elle a évolué et quels sont les nouveaux défis qu’elle doit affronter pour construire la protection sociale du XXIe siècle. C’est pour tenter d’apporter des réponses à ces questions que les secrétaires fédérales, Catherine Huon et Rachel Nicolas, avaient organisé une rencontre le 28 novembre. Elles avaient, pour l’occasion, invité Maxime Paul, vice-président de la Mutuelle familiale et président du conseil d’administration de l’Union des Mutuelles d’Île-de-France.
Les caisses de prévoyance ou d’entraide sont « vieilles comme le monde » car on en trouve déjà chez les bâtisseurs de pyramides.
Mais il faut attendre la révolution industrielle pour les voir se développer. En effet, jusqu’au XIXe siècle, c’est la solidarité familiale qui permet de faire face aux problèmes de santé ou aux accidents du travail. L’exode rural oblige donc les salariés, mais aussi certains patrons, à mettre en place des caisses de secours. Les assurances sociales, sur la base du volontariat prennent leur essor dans les années 1930.
Il faut attendre les ordonnances du 4 octobre 1945, signées par Alexandre Parodi, pour que soit créée la sécurité sociale. « Il est bon de rappeler l’article premier de cette ordonnance : il est institué une organisation, de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent. »
Mais, ce système, mis en place dans un pays en reconstruction est-il encore pertinent ? La prise en charge des personnes âgées dépendantes constitue un nouveau défi à relever. Tout comme le financement de la solidarité, basé sur les salaires à un moment où l’utilisation des robots concurrence de plus en plus le travail humain.
Article publié dans le Cap Finistère n°1252 du 21 décembre 2018