À Quimper, les Droites s’agitent alors que la majorité municipale, menée par Isabelle Assih agit. Et fait enfin avancer des dossiers restés au point mort au cours du précédent mandat. Voilà comment on peut résumer la première année de la nouvelle majorité municipale. 

Cap Finistère : Une fois élue, la majorité quimpéroise aurait-elle renoncé à écouter les habitants comme le crient les élus de l’opposition ? 

Isabelle Assih : Bien sûr que non. La concertation et le dialogue sont à la base de la constitution de notre équipe plurielle. Nous, nous n’avons pas changé. En revanche, je constate que les oppositions de Droite, LR et LREM, s’allient et se raidissent. Mais, au final ce sont les Quimpéroises et les Quimpérois qui jugeront qui défend l’intérêt général et qui adopte des postures électoralistes à quelques jours des Départementales. 

Notre projet est issu d’une délibération collective. Et, une fois élus, cet état d’esprit reste intact. Les périodes de confinement ne favorisent pas les démarches participatives. Pourtant, nous avons déjà mis en place plusieurs commissions de concertation et utilisé l’outil numérique comme levier pour poursuivre nos actions de démocratie participative. L’une pour favoriser l’usage de la langue bretonne, l’autre pour affiner le projet de cité sportive à Penvillers et une troisième pour améliorer l’attractivité du centre-ville sans oublier une réflexion collective autour de la glisse urbaine. 

Si tu fais allusion au dossier des Halles, le projet voté par le conseil municipal de jeudi soir, qui consiste à construire un nouvel équipement, 200 mètres plus loin, et à trouver une nouvelle fonction au bâtiment existant, repose sur une longue concertation avec l’ensemble des acteurs. Comme je l’ai indiqué en conclusion de cette séance, il s’agit d’un dossier qu’il fallait enfin régler. 

Cap Finistère : Le premier budget de la mandature, voté quelques semaines plus tôt, donne une idée du travail déjà accompli et des projets en cours.
Isabelle Assih : Ce budget est ambitieux parce qu’il prévoit d’importants investissements. Nous pensons que c’est précisément en ce moment que la collectivité doit envoyer des signaux positifs forts pour les entreprises et les habitants. Et nous préparons une Programmation Pluriannuelle des Investissements à la hauteur des enjeux à relever. 

Nous allons notamment effectuer des travaux dans les écoles, réhabiliter le
théâtre Max Jacob ou encore le musée des Beaux-Arts pour améliorer leur isolation, mais aussi les conditions d’accueil. Nous allons également aménager le futur bâtiment de la Providence, pour accueillir en son sein un guichet unique logement, de manière à apporter un service neutre d’informations et de conseils aux locataires ou aux propriétaires. 

Nous sommes très attachés au développement des solidarités. Nous avons augmenté le temps de présence des ATSEM dans les écoles. Nous allons également mettre en place des maraudes de jour pour venir en aide aux personnes vulnérables. Dans le domaine des transports, nous avons instauré la gratuité des transports le week-end et doublé le nombre de vélos en location (de 150 à 300) et nous allons consacrer, en moyenne, un million d’euros par an pour aménager les pistes cyclables et expérimenter le transport à la demande en soirée. 

Cap Finistère : Le pôle d’échange multi- modal de la gare, va enfin voir le jour ? 

Isabelle Assih : Nous avions pris un retard considérable. La gare n’est toujours pas accessible pour les personnes en situation de handicap. Les travaux vont porter sur le parvis, sur le réaménagement de la gare routière et la création d’une Maison des mobilités. Ils doivent se terminer fin 2024. C’est tout le quartier qui va être réhabilité. 

Nous avons travaillé avec toutes les collectivités pour établir des connexions sur l’ensemble du pays de Cornouaille. 

Cap Finistère : Justement, comment comptes-tu faire pour entraîner l’ensemble de ce territoire ?
Isabelle Assih : L’idée du pôle métropolitain doit à mon avis être laissée de côté. Il faut d’abord rétablir la confiance entre toutes les collectivités de Cornouaille. Il faut travailler sur des sujets communs et partagés pour faire vivre l’idée de Cornouaille. Les mobilités, la qualité de l’eau ou la valorisation des déchets sont au programme. Nos premiers échanges sont très fructueux. 

Il faut entraîner la Cornouaille mais penser aussi à nos relations avec le Nord Finistère et, dans ce domaine, je ne peux que me féliciter de la qualité des échanges entre Quimper et Brest. 

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