L’équipe municipale menée par Isabelle Assih, en fonction depuis 2 ans, déroule le programme sur lequel elle a été élue en juin 2020. « Tous les grands projets que nous avions annoncés sont lancés » se félicite la maire de Quimper.
Cap Finistère : Quel bilan tires-tu de la campagne des législatives à Quimper ? Ta majorité municipale en sort-elle renforcée ?
Isabelle Assih : La séquence fut intéressante et enrichissante. L’équipe municipale à Quimper est issue de plusieurs sensibilités de gauche et écologiste, excepté la France Insoumise. la 1ere circonscription, dans l’accord national de la NUPES, fut réservée à un candidat d’EELV. Nous nous sommes engagés dans la campagne. Elle a permis de renforcer les liens entre les différentes composantes de la gauche quimpéroise.
Le candidat écologiste, Grégory Lebert, n’est pas de Quimper. Et malgré tout il arrive en tête à Quimper, ce qui montre bien qu’avec l’union et de la cohésion, ça fonctionne.
Enfin, du côté de l’équipe municipale, qui travaille ensemble depuis 3 ans, 2 ans de mandat mais un an de préparation du projet et de campagne, je trouve que ces élections ont encore resserrées les liens.
Cap Finistère : Revenons justement sur l’action de cette équipe municipale. Où en est-elle dans la réalisation de son programme ?
Isabelle Assih : Avec le conseil municipal qui s’est tenu la semaine dernière, de grands projets sont programmés,budgétés, sur les rails. Pour résumer, je dirais que la ville se développe le long de ses fleuves, Steir et Odet. Alors que la droite voudrait tout concentrer sur l’hypercentre, nous avons, au contraire, choisi d’ouvrir pour densifier certains secteurs, apporter plus de respiration dans d’autres. Du côté du Steir vont s’installer les nouvelles Halles, après concertation et maintenant que les contraintes juridiques et administratives ont été levées.
Les travaux du pôle multimodal de la gare se poursuivent. Dans la continuité, le long de l’Odet, c’est la zone de l’hippodrome et de l’eau blanche qui va progressivement muer. Un projet d’envergure symbolise ces transformations à venir :la grande salle événementielle à dominante sportive.
A Penvillers nous allons construire une piste d’athlétisme, des tribunes et aménager et équiper un espace pour les pratiques sportives libres.
Nous travaillons également la question des mobilités actives. Pour exemple : Quimper accusait un retard important dans le domaine des déplacements à vélo. Nous avons lancer la refonte des quais et la création d’une piste bi-directionnelle qui reliera l’eau blanche à Créac’h Gwen.
Sport et culture ne sont pas en reste. Là encore notre objectif était de mener à terme les projets d’investissements pour améliorer les conditions d’accès au sport ou à la culture.Sur les quais de l’Odet, la rénovation du théâtre Max Jacob, pour ses 120 ans, est aini bien lancée. A Penvillers nous allons construire une piste d’athlétisme, des tribunes et aménager et équiper un espace pour les pratiques sportives libres.
Cap Finistère : La démocratie participative était au cœur de votre projet en 2020. Comment les Quimpéroises et les Quimpérois peuvent-ils mieux participer à la vie de leur commune ?
Isabelle Assih : Bien entendu, pour tous les dossiers que je viens de citer nous avons souhaité concerter et co-construire avec les habitants et les associations concernés.Un service démocratie participative a été créé pour accompagner ces démarches. . Nous avons lancé notre 1er budget participatif, doté de 400 000 euros. La phase de l’appel à projets vient de se terminer. Les services étudient maintenant leur faisabilité et les votes interviendront en septembre.
Cap Finistère : Quel bilan tires-tu de la police municipale mise en place il y a 9 mois ?
Isabelle Assih : Je pense que la gauche ne doit pas avoir de tabou par rapport à la sécurité. C’est un sujet qu’il faut aborder en toute transparence. La Police municipale intervient dans des conditions parfaitement encadrées, en soutien de la Police nationale et surtout pas en concurrence. Ses agents n’effectuent pas d’investigations. Ils sont présents autant que possible sur le terrain. On sent déjà un apaisement dans certains quartiers. Mais nous sommes proactifs sur ce sujet. La police municipale n’est qu’un élément. Nous avons renforcé les liens avec la Police nationale, les acteurs de quartiers et la Justice à travers des outils comme les GPO (Groupe de partenariat opérationnels) ou les groupes locaux de traitement de la délinquance. Nous devons toujours être vigilants et impliquer tous les acteurs. C’est dans cet esprit que nous tiendrons, au début du mois d’octobre, les assises de la sécurité au Chapeau rouge.
Cap Finistère : Lors de ta précédente interview tu nous avais expliqué qu’il fallait recréer de la confiance entre les collectivités de Cornouaille. Est-elle revenue ?
Isabelle Assih : Oui, je crois qu’elle est revenue. L’idée du pôle métropolitain n’est plus à l’ordre du jour. Nous préférons travailler sur des politiques publiques qui doivent se traiter à l’échelle de la Cornouaille. Je pense bien sûr aux nouvelles formes de mobilités, mais aussi à la valorisation des déchets, et en particulier des bio-déchets, ou à la qualité de l’eau. La confiance retrouvée et le respect de chacun nous permettent d’être plus efficaces.
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