Ils s’appellent Sébastien, Blaise, Patrick, Suela ou Rayan. Ils vivent à Quimper, Brest ou Douarnenezet sont étudiants, cadres ou vendeuses. Mais ils ont tous un point commun : ils font partie de la trentaine de nouveaux adhérents qui ont rejoint le PS dans le Finistère,en 2020. 

« C’est une tendance qu’il faut souligner parce que la courbe s’inverse enfin significativement », s’est félicité le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec, en préambule des conseils et bureaux fédéraux qui se sont tenus, en 

visioconférence, au début de l’année. 

« On constate la même tendance dans tout le pays », indique Arthur Delaporte, secrétaire national en charge de la mobilisation militante. « On note, selon les fédérations, une progression de 4 à 10 % du nombre des nouveaux adhérents », précise-t-il. « Avec cette trentaine de nouveaux adhérents, la Fédération du Finistère confirme son statut de fédération dynamique. » 

« L’adhésion au PS est toujours le prolongement d’un engagement associatif. » 

Chaque nouvel adhérent arrive au PS avec sa propre histoire, son propre parcours. Certains sont encore étudiants lorsque d’autres se préparent à prendre leur retraite. Il s’agit pour la grande majorité d’une première adhésion même si certains ont déjà milité au PS, il y a une dizaine d’années. Cependant, on peut noter beaucoup de similitudes dans leurs démarches. 

D’abord, on ne prend pas sa carte au Parti Socialiste sans avoir eu un engagement associatif ou syndical 

auparavant. Certains ont milité dans des associations de parents d’élèves, d’autres dans des associations étudiantes ou des clubs de foot. Mais à chaque fois, ils et elles savent ce que signifie le sens de l’engagement collectif. 

Quelques clics suffisent pour prendre sa carte sur le site internet du PS (www. parti-socialiste.fr). Et aucun parrainage n’est nécessaire. Cependant, tous les nouveaux adhérents connaissent un ou une militante qui, au moment de franchir le pas, les ont aidé ou conseillé. 

L’année 2020 a été marquée par les élections municipales et quelques primo- adhérents se sont engagés pour cette campagne. C’est notamment le cas de Yohan Quéré. 

« Il existe un espace pour la gauche social-écologique. » 

« Après plusieurs mandats de droite, il y avait une opportunité, pour la Gauche de reprendre la mairie de Douarnenez. C’est pour cela que, dans la suite de mon engagement associatif, j’ai décidé de m’engager. C’est comme ça que j’ai côtoyé tous les représentants des partis de gauche qui composaient la liste menée par Hugues Tupin et que j’ai choisi de rejoindre le PS » précise celui qui est devenu conseiller municipal d’opposition. À Quimper, c’est pour soutenir Isabelle Assih que Sébastien Née a adhéré et Ryann Gosse a suivi la même démarche à Brest, pour participer à la campagne de la liste menée par François Cuillandre. 

Blaise Nsom aussi a participé activement à la campagne des Municipales à Brest. « Mais, en tant que sympathisant, j’avais déjà eu l’occasion de distribuer des tracts ou de tenir des bureaux de vote », précise-t-il. « Mon adhésion confirme un engagement plus ancien. » 

Faut-il avoir eu des parents socialistes pour adhérer au PS ? Ça n’est absolument pas obligatoire, même si la plupart des nouveaux adhérents ont baigné dans une ambiance familiale militante. 

L’absence de conflit interne, de luttes de courants contribue aussi à expliquer le retour des nouveaux adhérents maintenant. Ils et elles adhérent pour une histoire, des valeurs, des projets. Pas pour rentrer dans une écurie présidentielle. 

Aucun des nouveaux adhérents ne peut se satisfaire d’un second tour de la Présidentielle qui opposerait Emmanuel Macron à Marine Le Pen ou d’une Gauche qui ne serait représentée que par Jean-Luc Mélenchon. Il existe un espace pour la Gauche social-écologique mais il y a urgence à l’unifier et à le renforcer. Il y a aussi urgence à défendre la démocratie et à s’engager pour la faire vivre et faire baisser l’abstention. 

2020, année des Municipales, a vu augmenter le nombre des nouveaux adhérents. 2021, année des Départementales et des Régionales, mais aussi année de préparation de la Présidentielle et des Législatives devrait voir cette tendance se confirmer et s’amplifier. 

Article publié dans le Cap Finistère n°1344 du 26 février 2021

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