Les Socialistes viennent d’ouvrir leur processus de congrès dans un contexte particulièrement tendu de dérèglements de toutes sortes : climatiques, géostratégiques sociaux et démocratiques. Nous devons en avoir conscience pour être à la hauteur des défis à relever a expliqué Olivier Faure à l’issue du Conseil national qui s’est tenu le 4 octobre.
Nous sortons d’un été qui a mis en évidence les conséquences du dérèglement climatique. Nous n’avons pas vécu l’été le plus chaud de notre vie mais probablement l’un des plus frais du siècle. Les incendies qui ont frappés le Sud-Ouest et les Monts d’Arrée ont été terribles. Mais au Pakistan ce sont des millions de personnes qui ont été touchées pour les inondations.
L’agression de l’Ukraine par le Russie fait planer le spectre de la guerre sur toute l’Europe qui doit parler d’une seule voix face au maitre du Kremlin.
Et c’est à ce moment que le gouvernement s’attaque, une nouvelle fois aux plus fragiles, en particulier aux demandeurs d’emploi. Or, selon les données de la DARES, ce n’est pas l’oisiveté, comme tente de le faire croire le ministre de l’emploi qui provoque le chômage. Ce qui empêche les demandeurs d’emploi de trouver du travail, ce sont des problèmes de mobilité, de formation ou d’attractivité des métiers (conditions de travail ou salaires). « C’est sur ces éléments qu’il faut travailler » a insisté le premier secrétaire national.
Il en va de même pour le système de retraites que veut encore modifier le chef de l’Etat en repoussant l’âge de départ.
Pour Olivier Faure, il est temps de remettre la mairie au milieu du village et que les entreprises qui réalisent des super-profits financent la transition énergétique et les nouveaux droits sociaux, et non les retraités ou les chômeurs. C’est le sens du référendum d’initiative partagée que réclament les parlementaires de gauche.
Et, comme si ça ne suffisait pas, le pays traverse une crise démocratique avec un Garde des Sceaux renvoyé devant la cour de justice de la République et un secrétaire général de l’Élysée mis en examen pour abus de biens sociaux. Ce climat est évidement propice à l’extrême-droite.
Seule la gauche peut relever ces défis et le rôle du Parti Socialiste sera déterminant. « L’enjeu de ce congrès est, pour le PS de redevenir le parti central de la gauche » a expliqué Olivier Faure. Face au bloc libéral et au bloc d’extrême-droite, la gauche doit être unie. Unie à tout prix ? Non, répond le premier secrétaire mais le plus souvent possible et pour cela, les Socialistes doivent parler avec toutes les autres composantes de la gauche pour défendre leurs positions et convaincre leurs partenaires. Car au moment de choisir, les Françaises et les Français se poseront une question simple : qui peut amener à la victoire ? Et ils et elles se tourneront vers ceux qui auront fait vivre l’union.
Article publié dans le Cap Finistère n°1408 du 14 octobre 2022
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