Quelques chiffres suffisent pour prendre la mesure de la catastrophe qui a frappé les Monts d’Arrée : 2200 hectares de landes ont brulés, soit 20 % du site Natura 2000 des Monts d’Arrée et près de 8 % des landes et tourbières de Bretagne.
« On a pu sentir à plusieurs reprises, en particulier au plus fort de
l’incendie, que le président du Conseil départemental n’était pas spontanément enclin à associer l’ensemble des conseillers départementaux et des parlementaires », se souvient Kévin Faure, co-président du groupe Finistère et Solidaires. Cependant, lorsqu’il a pris la peine de les associer il a pu se rendre compte que les élu.e.s de Gauche ne poursuivaient qu’un objectif : permettre à la nature de reprendre, le plus vite et le plus largement possible, ses droits et tirer toutes les leçons de cette tragédie afin qu’elle ne se renouvelle pas.
C’est donc tout naturellement qu’on retrouve une partie des propositions ou observations des élu.e.s de Gauche dans le plan d’action présenté le 1er septembre à l’issue du premier comité de pilotage, présidé par le préfet du Finistère et le président du Conseil départemental.
« Ce plan se décline en trois axes : restaurer, favoriser, prévenir », résume Kévin Faure.
« Les discussions avec l’ensemble des acteurs a permis de mesurer la complexité des enjeux », explique Kévin Faure. « Tous les acteurs doivent se rencontrer et discuter. C’est pour aller dans ce sens que j’ai proposé, compte tenu du rôle qu’ils ont joué cet été, que les agriculteurs puissent mieux coopérer avec les pompiers. »
Un volet de prévention est également prévu pour entretenir les landes et protéger le territoire au risque d’incendie et en renforçant la réglementation et la surveillance.
Enfin, la valorisation visera à favoriser des usages agricoles adaptés, à promouvoir la découverte du patrimoine (naturel, paysager, historique...) et développer les activités de pleine nature respectueuses, comme la randonnée.
Les prochaines réunions de pilotage auront lieu en novembre 2022, puis en février et mai 2023. Par ailleurs, une réunion publique sera organisée dès le mois d’octobre.
Article publié dans le Cap Finistère n° 1404 du 16 septembre 2022
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