Le recul de l’âge du départ en retraite à 64 ans pour tous les salariés serait une mesure profondément injuste. Les socialistes s’y opposeront. Durant des mois, les Françaises et les Français se sont opposés au projet de réforme des retraites. La crise sanitaire a permis au gouvernement de l’abandonner. Ce n’est pas maintenant, alors que le pays n’a jamais été aussi divisé, et que le pouvoir n’a jamais été aussi faible qu’il faut relancer ce projet. "Dans un pays comme le nôtre, fracturé comme jamais, où la conflictualité n’a jamais été à ce niveau-là, vouloir partir sur une réforme de cette nature pas préparée, improvisée, c’est de la folie pure. Une injustice crasse" a rappelé Olivier Faure. La campagne présidentielle sera l’occasion pour les socialistes de défendre leur projet et pour les électeurs de choisir entre une réforme, strictement comptable, qui perpétue et accentue les inégalités, ou une réforme qui introduit de la justice et tient compte des conditions de travail et de la pénibilité des salariés, en particulier des « premiers de corvée ».

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