Sauver le secteur associatif
70 personnalités associatives et politiques, dont Émilie Kuchel, adjointe au maire de Brest, ont appelé, le 13 mai, dans une Tribune publiée dans Libération, à « sauver le secteur associatif et d’éducation populaire et maintenir le droit aux vacances pour toutes et tous ! » « Avec la crise sanitaire, les associations jeunesse et d’éducation populaire sont menacées. (…) En France, le secteur représente près de 6 millions de bénévoles et 680000 salarié.e.s, qui risquent leur emploi et la dégradation de leurs conditions de vie déjà souvent précaires en temps normal. Pour autant, passé le confinement, nous aurons besoin de nos associations pour répondre aux besoins essentiels de la population et de la société, en premier lieu la garde des enfants et leur indispensable ouverture sociale et culturelle. Les pertes totales sont difficiles à prévoir et dépendront grandement du plan de déconfinement et d’éventuels rebonds. L’estimation à ce jour se situe autour de 500 millions d’euros mais pourrait se multiplier en fonction du déroulement de l’été et de la rentrée de septembre. Les mesures économiques de l’État et les aides des collectivités déjà engagées ne suffiront pas à maintenir les structures la tête hors de l’eau et à assurer les missions d’intérêt général qui leur sont confiées. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de :
- Garantir le droit aux vacances pour tous les jeunes en maintenant les activités pendant l’été : les activités et départs en vacances avec les associations jeunesse et d’éducation populaire doivent être maintenus pour l’été 2020, avec la mise en place de mesures spécifiques permettant d’évoluer dans des conditions sanitaires exemplaires.
- Reporter le Service National Universel d’une année et réaffecter les fonds de 2020 aux activités jeunesse.
- Prendre toutes les mesures économiques nécessaires à la sauvegarde du secteur jeunesse et éducation populaire en France et, plus largement, du secteur associatif.
Ces mesures pourront passer par l’abondement des fonds de solidarité, déjà créés dans de nombreux territoires par les collectivités locales, et des subventions exceptionnelles aux fédérations d’éducation populaire, afin d’assurer le maintien et/ou la reprise des activités dans les meilleures conditions. »
Article publié dans le Cap Finistère n°1313 du 29 mai 2020