C’est bien sûr la déception qui dominait dimanche soir dans les rangs des socialistes et de leurs alliés à l’annonce des noms des nouveaux sénateurs du Finistère. « C’est une surprise et une déception compte tenu des résultats des dernières élections municipales », commentait Jean-Luc Fichet au lendemain du scrutin.

Les résultats sont les suivants : la liste L’équipe Finistère, menée par Jean-Luc Fichet, recueille 632 voix, celle de la droite Ensemble pour le Finistère, menée par Philippe Paul, 564, celle de Michel Canévet, Agissons pour le Finistère, 639. La liste menée par Isabelle Mazelin, En Finistère la gauche, recueille 193 voix, celle d’EELV, menée par Christophe Winckler, 195 voix et celle du Rassemblement national 35. À l’issue du dépouillement, selon la règle de calcul au plus fort reste, sont élus dans le Finistère : Jean-Luc Fichet (PS) Michel Canévet (Union centriste) Nadège Havet (LREM) et Philippe Paul (LR). Il a manqué sept voix à la liste menée par Jean-Luc Fichet pour obtenir un second siège. 

Si on compare avec les résultats de 2014, on constate que le PS et LR reculent passant respectivement de 782 à 632 voix et de 668 à 564 voix. Le Rassemblement national est stable passant de 31 à 35 voix.

En revanche les listes PC et EELV progressent chacune passant de 84 à 193 voix et de 99 à 195 voix.

Alors que la gauche n’a jamais rassemblé autant de voix de grands électeurs dans le Finistère, notre département n’élit qu’un sénateur de gauche pour trois de droite. « Le conseil fédéral qui se tiendra le 2 octobre sera consacré à l’analyse de ce paradoxe et aux enseignements que nous devons tirer de ce scrutin pour les prochaines élections », annonce le Premier secrétaire fédéral, Yohann Nédélec. 

 

Article publié dans le Cap Finistère n°1326 du 2 octobre 2020