Socialistes, donc féministes
« Quand une femme dit non, c’est pas oui, c’est non ! » « Violences sexistes ? Y en a marre ! Violences sexuelles ? Y en a marre ! » C’est au rythme de ces slogans, notamment, que plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Quimper, le samedi 24 novembre.
Elles répondaient à l’appel d’un collectif d’associations qui voulait, à la veille du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, et un an après la vague Me too, montrer que cette question devait mobiliser largement l’ensemble de la société.
En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur compagnon et 84 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de viol ou de tentative de viol.
« Insultes, harcèlement, coups, viols, féminicides : toutes ces violences subies par les femmes, à domicile, au travail, dans la rue ou à l’hôpital, par son compagnon, son employeur ou un inconnu, doivent être combattues. Ce combat de longue haleine demande bien plus de moyens et de mobilisation que ce que lui accorde le gouvernement actuel », a dénoncé le Parti Socialiste.
Et maintenant ? Il faut passer des discours grandiloquents et des invectives sur Twitter à l’action.
Pour les porte-paroles des associations, il est urgent de s’attaquer vraiment aux causes de cette violence. Cela passe par un travail pédagogique, dès la maternelle, pour casser les stéréotypes et dénoncer la domination masculine.
Des moyens sont nécessaires pour que les femmes menacées puissent quitter le domicile familial. Or, par manque de place, trop souvent, les victimes sont encore contraintes de cohabiter avec leurs agresseurs. Et c’est aussi valable pour les enfants victimes d’inceste.
Des moyens, aussi, sont nécessaires pour former tous les fonctionnaires qui sont amenés à rencontrer et à aider des femmes.
Or, aujourd’hui, les grandes déclarations d’intention masquent un cruel manque d’ambition dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles alors même que le Président avait décrété l’égalité femmes-hommes, grande cause du quinquennat. Quels moyens pour la prévention, l’éducation, l’aide aux femmes victimes de violence, la formation des personnels amenés à être confrontés à ces violences ?
Face à cette situation préoccupante, le Parti Socialiste salue le travail des associations engagées sur le terrain et renouvelle son engagement plein et entier aux côtés des femmes victimes de violences et fait sien le combat pour l’égalité femmes/hommes et la lutte contre les discriminations. Car « Quand on est socialiste, on est féministe ».
Article publié dans Cap Finistère n°1249 du 30 novembre 2018