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mercredi 25 décembre
Socialistes donc féministes

La Fédération du Finistère du PS a appelé à participer à toutes les manifestations organisées dans le cadre de la semaine contre les violences faites aux femmes. Dans un communiqué, elle a indiqué le sens qu’elle donnait à ces rassemblements, en précisant qu’elle voulait adresser un triple message.
Aux victimes d’abord, pour leur montrer qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent compter sur le soutien de l’immense majorité de la population. À ce titre, la présence des hommes dans ces manifestations est primordiale : elle atteste que les violences ne sont le fait que d’une minorité et surtout que la guerre des sexes n’est qu’un fantasme des masculinistes.
Aux agresseurs également, qui doivent comprendre que leurs actes et leurs comportements ne sont pas admissibles : les femmes ne sont ni des proies, ni des trophées.
Et enfin, aux pouvoirs publics qui doivent impérativement prendre des mesures fortes pour mettre les agresseurs hors d’état de nuire et les victimes à l’abri. Cela passe par une multiplication des téléphones d’urgence, par des mesures d’éloignement et la création de places en foyers, pour accueillir les femmes et les enfants menacés. Contrairement à la campagne de dénigrement lancée par le Figaro magazine, l’éducation au respect ne relève pas de “ l’endoctrinement ” des élèves, mais contribue au contraire à apaiser, dès le plus jeune âge, les relations entre les garçons et les filles.
« Les femmes ne sont ni des proies, ni des trophées. »
Charité bien ordonnée commence par soi-même. Le bureau national du PS a adopté une motion, le 16 novembre, qui répond aux trois demandes portées par #MeTooPolitique. Il s’engage ainsi à “ ne pas investir ”, “ ne pas donner de parrainage ” et “ ne pas embaucher ” une personne mise en cause pour violences sexistes ou sexuelles. À l’instar de ce qui a prévalu aux élections municipales et régionales, le Parti Socialiste ne donnera pas l’investiture à des personnes condamnées. Il invite toutes les autres formations politiques à en faire de même.
Au-delà, le PS a mis en place un dispositif de lutte contre les violences sexistes et
sexuelles. Il s’appuie d’abord sur un volet préventif en formant ses cadres. Ensuite, une cellule d’écoute, composée d’experts a été mise en place. Enfin, si cela s’avère nécessaire des sanctions seront prises. “Au PS, toutes les alertes sont prises au sérieux et traitées. Jusqu’à présent, elles ont mené à des commissions d’enquête ad hoc et, lorsqu’il y avait des jugements, à des décisions politiques de retirer l’investiture aux auteurs de violences. Les commissions ad hoc ont été pérennisées à travers une réforme statutaire sans précédent, qui prévoit une commission indépendante et permanente qui est en train d’être installée ”, précise le bureau national.
“ Le PS est partisan d’une tolérance zéro aux violences sexistes et sexuelles. Il a mis en place un dispositif ambitieux et complet, et nous continuons de travailler et dialoguer régulièrement avec les autres partis et les syndicats, pour échanger les bonnes pratiques, en vue d’améliorer encore et toujours nos dispositifs.” »

Mon féminisme est universaliste

Dans Une femme française (éditions de l’Observatoire), Anne Hidalgo définit son féminisme et insiste sur la nécessaire mixité des combats à mener pour obtenir l’égalité entre les femmes et les hommes.
« Si l’égalité est un droit, la mixité en est sa réalisation. Par conséquent, au-delà de sa valeur propre, la mixité reste, à mes yeux, la méthode la plus efficace pour faire l’expérience réelle de l’égalité. On touche ici à la nature si particulière de la relation qui existe entre les sexes, en France, et que
le monde entier nous reconnaît : les femmes françaises sont des femmes parmi les hommes ; non pas à l’écart, non, avec eux ! Libres et égales. (...)
Vivre dans une société mixte, cela signifie plus globalement que le combat des femmes ne se fait pas contre les hommes ou sans
les hommes. C’est d’ailleurs la leçon de toutes les luttes pour les droits au cours du siècle dernier : des alliances sont nécessaires. Qu’il s’agisse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes lors de la décolonisation, soutenue en France par une grande partie des intellectuels de Gauche ; mais aussi des droits civiques aux États-Unis, dont la cause a été épaulée par bon nombre d’étudiants blancs, souvent juifs ; et bien sûr du droit à l’avortement qui a pu compter sur l’engagement d’avocats et de médecins.
À chaque fois, les populations et les individus discriminés doivent s’adjoindre des alliés pour soutenir leur cause, emporter l’adhésion de la population et réussir à faire changer les lois et les mœurs.
Mon féminisme a toujours été universaliste et il le reste. Nourri par ces grandes figures qu’ont été pour moi des femmes aussi différentes que Gisèle Halimi, Simone Veil ou Yvette Roudy, mais qui ont toutes en partage ce goût de la liberté, que j’ai à mon tour cultivé. »




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