Le 6 octobre, en préambule du conseil municipal, les élues de Quimper se sont coupées une mèche de cheveu en signe de solidarité vis-à-vis des Iraniennes. Un vœu, présenté par Forough-Léa Dadkhah, adopté à l’unanimité, explique ce geste symbolique.
« Le 16 septembre dernier, Mahsa Amini, une jeune femme iranienne de 22 ans, est morte à la suite de son arrestation par l’unité de police chargée de faire respecter le code vestimentaire en Iran, parce que son voile n’était pas correctement ajusté.
Depuis, le pays est traversé par de nombreuses manifestations revendiquant pour les femmes la liberté à disposer de leur corps et de leur apparence. Des femmes, en première ligne de ces manifestations, s’exposent à tous les dangers en allant jusqu’à se couper les cheveux et à brûler publiquement leur voile.
Mahsa Amini s’est endormie et tout un peuple s’est réveillé. Ce soulèvement est celui de l’émancipation, des droits humains et d’une jeunesse qui réclame un autre avenir.
Les violences, la censure et la répression massive et intolérable, ayant entrainé la mort de ces manifestants qui luttent pour ce droit à disposer de leur apparence, ne font que confirmer une volonté constante de contrôler la vie des femmes et de les museler. Depuis jeudi 22 septembre, l’accès aux réseaux sociaux est également très largement limité, faisant craindre des représailles d’une violence inouïe, loin des regards.
Le conseil municipal de Quimper salue le courage de ces femmes. Il exprime, par l’adoption de ce vœu, son entière solidarité avec tous ceux qui en Iran luttent au péril de leur vie pour leur liberté.
Il invite toutes les associations, tous les acteurs non-gouvernementaux, tous les citoyens à partager et à relayer les messages envoyés par ces femmes iraniennes.
Il appelle le gouvernement français à se saisir de ce mouvement pour venir en aide aux femmes iraniennes et amplifier leur plaidoyer pour le respect des droits des femmes. »
Article publié dans le Cap Finistère n°1408 du 14 octobre 2022
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