À un député qui proposait en 1939 de réduire le budget de la culture pour soutenir l’effort de guerre, Winston Churchill répondit « Alors, pourquoi nous battrons-nous ? ».
Dès le début de la crise, la Région Bretagne a pris plusieurs décisions que Jean-Michel Le Boulanger a rappelé lors de la session plénière du 2 novembre. D’abord, dès le mois de mars, la Région a décidé de maintenir 100 % de ses aides à tous les événements, quelles que soient les décisions prises par leurs organisateurs : maintien, annulation ou adaptation. Cette décision a d’ailleurs été prise très tôt par la Région, le Département et la quasi totalité des collectivités locales bretonnes. Le maintien de ces subventions a permis à la très grande majorité des structures de passer l’année 2020.
Ensuite, un fond Cafés Cultures, doté de 100 000 euros a été créé pour aider tous les organisateurs occasionnels qui recrutent des intermittents.
Un fond associatif de 5 millions d’euros a été créé mais n’a pas encore été débloqué : des discussions sont en cours avec les professionnels pour trouver les meilleures modalités d’intervention pour l’année 2021.
« Le Département et la Région ont maintenu leurs subventions au secteur culturel. »
Enfin, la Bretagne est la seule région à avoir engagé un travail de réflexion, avec l’ensemble des acteurs culturels pour repenser les politiques publiques en matière culturelle.
« Le Conseil départemental du Finistère, aussi, a maintenu ses subventions en direction de la culture sous toutes ses formes et de la langue bretonne », a rappelé Anne Maréchal, conseillère départementale déléguée à la Culture. « La culture est essentielle », a-t-elle rappelé, précisant que le Conseil départemental a aussi rejoint le GIP Cafés Cultures et a renforcé son soutien aux musées et sites culturels, propriétés départementales, installés dans les territoires finistériens : une subvention exceptionnelle de 630 000 euros a été attribuée à l’EPCC Chemins du patrimoine en Finistère (Domaines de Trévarez, Kerjean, Kernault, Abbayes de Daoulas et du Relec) et de 190 000 euros au GIP Musées de territoires finistériens (Musée
de l’école rurale en Bretagne, Musée de l’ancienne abbaye de Landévennec et Écomusée des Monts d’Arrée).
Le Département a sollicité Culture Tab 29, agence culturelle départementale, pour réaliser une enquête auprès des professionnels afin de dresser un état des lieux et d’identifier les besoins prioritaires. Il ressort de cette enquête, réalisée cet été, une très grande inquiétude des structures culturelles et une remise en question de leur modèle économique, inopérant en période de crise sanitaire.
Le deuxième confinement est particulièrement compliqué pour les secteurs de l’édition et des librairies (voir encadré). Sur le site www.bretagne.bzh, deux cartes interactives permettent de localiser les librairies et maisons d’édition bretonnes qui ont mis en place des services de Click and collect. Parallèlement, la Région adapte ses dispositifs de soutien aux libraires et maisons d’édition, en s’inscrivant dans le plan de relance national.
Département et Région au chevet de la lecture
Parce que la culture est essentielle, d’autant plus en cette période de confinement, le Département et la Région accompagnent les acteurs qui la font vivre, médiathèques et librairies indépendantes, notamment.
Le réseau des médiathèques du Finistère vient de lancer l’opération biblio- retrait (voir les modalités sur https://biblio.finistere.fr). C’est à la médiathèque de Plonévez-du-Faou que la présidente du Conseil départemental a annoncé cette innovation en rappelant que le Finistère consacre un million d’euros par an au réseau des médiathèques. « Nous allons regarder, avec la Région, comment faire pour être le plus efficace possible », a annoncé Nathalie
Sarrabezolles.
Car le Conseil régional, pour sa part, soutient les librairies indépendantes. Sur son site www.bretagne.bzh, deux cartes
interactives permettent de localiser les librairies et maisons d’édition bretonnes qui ont mis en place des services de Click and collect. Parallèlement, la Région adapte ses dispositifs de soutien aux libraires et maisons d’édition, en s’inscrivant dans le plan de relance national.
L’enveloppe nationale (12 millions d’euros), dédiée par l’État à la modernisation des librairies, est gérée conjointement, en Bretagne, par le Centre National du Livre (CNL) et la Région, dans le cadre d’une délégation de compétence dans ce secteur. L’aide a pour objet de soutenir la réalisation de travaux de rénovation, l’acquisition de mobilier, matériels, équipements informatiques et outils liés à l’activité du libraire. L’enjeu est de penser à l’avenir et d’anticiper des investissements. Dès lors que la librairie réalise un chiffre d’affaires en vente de livres neufs inférieur à 150000 euros HT par an et/ou si le projet d’investissement représente un coût global inférieur à 20000 euros, c’est la Région qui instruit le dossier. Le montant de l’aide est plafonné à 22 000 euros et à 70 % du budget HT du projet pour ces commerces. Le dépôt des dossiers pour l’année 2021 peut se faire soit avant le 8 février, soit avant le 5 juillet.
Article publié dans le Cap Finistère n°1332 du 20 novembre 2020
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