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mercredi 25 décembre
Soyez libres ! Votez Hidalgo !

 

Au terme de cette « campagne particulière », les électrices et les électeurs détermineront dimanche l’orientation du pays pour les cinq ans à venir.
A Paris, le 3 avril, Anne Hidalgo a une nouvelle fois expliqué le sens de ce vote et le projet social, écologique, européen qu’elle défend. Elle s’est particulièrement adressée aux électrices et électeurs de Gauche, déboussolés, pour leur rappeler qu’ils ne sont pas condamnés à choisir entre la Droite et l’Extrême droite.

« La Gauche, c’est le refus de la résignation à l’ordre des choses. »

À l’heure de ce choix crucial, il faut revenir aux fondamentaux de la Gauche.
« La Gauche, c’est le refus de la résignation à l’ordre des choses. C’est le rejet du destin qui nous enfermerait dans ce qui est ou qui a toujours été, en oubliant ce qui doit être : le socialisme, c’est le refus du fatalisme.
Et puis la Gauche, c’est la certitude que l’action collective est possible, c’est la foi dans la solidarité qui nous rend plus forts, c’est l’attention aux plus faibles, aux exploités, aux exclus et aux déracinés. C’est la certitude que nous dépendons les uns des autres.
Oui, je crois à la force et même à la beauté du collectif - je dis la beauté car dans une époque où l’égoïsme est flatté, l’antagonisme célébré, le communautarisme affirmé, seul le collectif donne un sens au monde et à nos vies. Être de Gauche aujourd’hui c’est penser “ nous ”, avant de dire “ moi je”. C’est aussi la plus belle définition de la République.
Et c’est pourquoi la Gauche, c’est la justice conquise pas à pas, la Gauche, c’est le respect dû à chacune et à chacun, la Gauche, c’est la liberté, défendue pied à pied en toutes circonstances, en un mot, mes amis, la Gauche, c’est nous ! (...)

« Arrêtons tout simplement de payer ce gaz
de la honte ! »

Aujourd’hui, l’urgence, c’est la solidarité avec le peuple ukrainien.
La France doit aider de toutes ses forces les combattants de la liberté. Oui, nous devons aider le peuple ukrainien à se défendre et donc à s’armer !
Oui, nous devons organiser l’accueil de ces familles chassées de leur pays par la guerre !
Oui, nous devons renforcer encore les sanctions économiques qui peuvent affaiblir l’offensive du dictateur et le ramener à la raison et à la négociation, et donc mettre fin très rapidement aux importations de gaz. Il veut être payé en roubles, une provocation de plus, une preuve de plus que le rapport de force avec lui est le meilleur chemin de la paix en Europe ! Arrêtons tout simplement de payer ce gaz de la honte ! (...)
Je ne me paie pas de mots, je sais que les temps sont durs pour la Gauche. Les difficultés du moment, je suis la première à les éprouver.
Je sais ce que c’est, pour un responsable d’affronter des lobbys qui viennent dans votre bureau vous menacer de vous faire battre parce que vous prenez des mesures contre le diesel et que vous créez des pistes cyclables et des berges piétonnes.
Je sais les déchaînements qui s’abattent sur celles et ceux, surtout celles d’ailleurs, qui se battent pour les plus démunis et pour leurs convictions, surtout quand elles ne viennent pas du monde des soi-disant sachants, issus des mêmes écoles, héritiers souvent.
Des électeurs qui nous ont souvent fait confiance pourraient se dire : à quoi bon voter pour un parti dont on sait d’avance qu’il sera éliminé de la course dans une semaine ? C’est à eux que je voudrais m’adresser, maintenant, avec sincérité et gravité, mais aussi en amie, qui les a vus s’éloigner, mais qui les estime toujours.
Vous qui nous avez soutenus par le passé, vous qui partagez, au fond, nos valeurs, je vous connais et je vous respecte.
Vous vous dites : en 2017, j’ai craint un second tour Fillon-Le Pen, j’ai eu peur d’un choix forcé entre Droite et Extrême- droite. J’ai donc voté Macron, comme un moindre mal. Même si, pour moi, la fidélité à la Gauche devait passer avant tout, je le comprends.
Et cette fois-ci, vous vous dites peut- être, pourquoi revenir vers une Gauche qui, de toutes manières, passerait son tour ? Alors je vous le dis, avec mon cœur et ma raison : parce que Macron est de Droite ! C’est une réalité simple et évidente.
Alors sentez-vous libres ! Vous n’êtes pas condamnés à choisir entre la Droite et l’Extrême-droite ! Votez selon votre cœur et la raison de vos convictions !
Si vous avez des idées de Gauche, si vous êtes soucieux de social, de justice, de solidarité, d’écologie, vous devez le savoir, Emmanuel Macron ne vous calcule même pas. Vous l’avez vu à l’œuvre pendant cinq ans !

« Vous n’êtes pas condamnés à choisir entre la Droite et l’Extrême droite ! »

Je vous propose de choisir une société où on prend soin de l’autre, une société où l’intelligence est honorée, où la conscience guide la science, où chacune et chacun, quelle que soit sa naissance, a les mêmes chances de choisir sa vie, de changer d’avenir.
Changer d’avenir, c’est d’abord croire en notre jeunesse et lui donner les moyens de réussir, de s’épanouir et de participer à la construction d’une société meilleure.
Dès mon élection, je déposerai une loi d’urgence pour l’avenir des jeunes.
Oui, je supprimerai Parcoursup ! Je mettrai sur pieds, à la place, une orientation digne de ce nom, fondée sur un accompagnement personnalisé des élèves et sur le mentorat.
Changer d’avenir, c’est affronter, dans la justice, la grande affaire du siècle, le changement climatique, comme nous le rappelle Jean Jouzel, ce grand scientifique, prix Nobel, membre du GIEC, que j’ai l’honneur d’avoir à mes côtés.
Alors, oui j’instaurerai un impôt sur la fortune dédié à la transition énergétique, en mettant à contribution les plus nantis, qui sont aussi les premiers pollueurs.
Alors oui, je créerai un “ tiers-payant ” logement et un leasing social pour véhicule électrique pour que chacun puisse participer, sans obstacle financier, à la transition écologique.
Changer d’avenir, c’est augmenter d’urgence les salaires pour faire face à la hausse des prix qui ronge le pouvoir d’achat.
La revalorisation du travail, je la veux aussi morale, par le respect et la considération dus aux travailleurs, par l’extension de leurs droits dans l’entreprise, dont ils sont les chevilles ouvrières. Les salariés deviendront administrateurs à parité avec les représentants des actionnaires !
Changer d’avenir, c’est protéger aussi la retraite des travailleurs.
La retraite à 65 ans d’Emmanuel Macron, c’est le sacrifice des classes populaires et ce sacrifice, nous nous y opposons de toutes nos forces !
Et je le vous le dis : nous préserverons
l’âge de la retraite, ce sera 62 ans, pas une année de plus ! Et nous permettrons le départ avant, à 59, 60 ou 61 ans, pour ceux qui ont exercé des métiers pénibles, en ajoutant aux critères actuels de la pénibilité la prise en compte de l’exposition aux produits chimiques et aux vibrations, le port de charges lourdes ou encore les postures usantes et nous fixerons le minimum contributif à 1200 euros net. Et puis, comme je l’ai annoncé la semaine dernière dans l’Aude, je porterai la retraite agricole minimale à 85% du SMIC net, je l’ouvrirai aux conjoints, c’est-à-dire aux agricultrices.
Changer d’avenir, c’est investir dans l’École et, au premier chef, dans le travail de ses professeurs, qui sont les hussards de la République.
Ils sont les formateurs de l’esprit civique, sans lequel il n’y a pas de société unie. Je leur permettrai de développer des pédagogies ouvertes et inclusives, pour accueillir tous les enfants, y compris les enfants handicapés. Et je revaloriserai les salaires des enseignants, en commençant par les professeurs des écoles qui débuteront désormais, comme les cadres, à 2350 euros nets !
Changer d’avenir, c’est renouer avec un grand service public de la Santé.
J’organiserai le retour de l’hôpital au cœur du système de santé, où les gens passeront avant l’argent et donc débarrassé de la logique de l’entreprise, où les objectifs de santé et la prévention remplaceront les carcans comptables. Et, puis, je m’attaquerai enfin au scandale des déserts médicaux, les jeunes médecins en formation viendront y exercer !
Changer d’avenir, c’est redonner à la Culture une place centrale dans notre projet républicain.
Je protègerai les principes constitutionnels de liberté, de pluralisme et d’indépendance des médias, face aux concentrations abusives et aux géants de l’internet. J’assurerai le financement autonome et pérenne du service public de l’Audiovisuel par une contribution juste et universelle.
Changer d’avenir, c’est instaurer enfin l’égalité entre les femmes et les hommes, pour qu’il soit mis fin à cette inégalité qui défigure notre idéal de justice, en commençant par l’égalité salariale.
C’est le droit à la sécurité avec plus de policiers sur le terrain et plus de moyens pour la justice. C’est élaborer la loi qui s’attaquera implacablement aux féminicides et violences dont les femmes sont les victimes. C’est encore lutter énergiquement contre le cyber-harcèlement qui frappe tant d’adolescentes et d’adolescents.
C’est faire leur place à nos aînés, trop souvent relégués, en dépit des services rendus à la société, dans des établissements où l’on manque de bras, réduits à une condition humiliante. C’est le droit à chacun, quand il est accablé par un mal inexorable et trop douloureux, de bénéficier de soins palliatifs accessibles en nombre suffisant et d’exercer dans l’humanité sa dernière liberté, celle de mourir dans la dignité.
C’est enfin un nouveau souffle démocratique, qui instaurera des institutions qui font plus de place au Parlement comme à l’expression directe des citoyens, qui pourront désormais amender les lois ou demander l’organisation d’un référendum, ce Référendum d’Initiative Citoyenne, ce RIC voulu par les gilets jaunes, nous le ferons !
Mes amis,
Dans les jours qui viennent, chaque voix gagnée sera un nouvel espoir pour l’avenir, chaque citoyenne, chaque citoyen que nous aurons convaincu rendra ses chances à la justice sociale et à la justice climatique. »




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