Temps fort des solidarités
« La solidarité c’est positif, festif et porteur d’avenir », a résumé la présidente du Conseil départemental, Nathalie Sarrabezolles, en présentant, avec François Cuillandre, maire de Brest, le temps fort des solidarités qui se déroulera les 22 et 23 novembre aux ateliers des Capucins à Brest.
Jusqu’à présent, Brest métropole et le Conseil départemental organisaient, chacun de leur côté, des rencontres destinées à rassembler les acteurs de la solidarité. « Il nous a semblé plus pertinent de joindre nos efforts et de proposer un week-end de rencontres, de débats et d’animations », a expliqué François Cuillandre.
En matière de solidarités, il est important que les acteurs puissent se retrouver régulièrement pour débattre, rencontrer des partenaires et s’inspirer des bonnes pratiques mises en oeuvre sur des territoires voisins. L’innovation sociale suppose des échanges pour se développer, pour éviter de reproduire des erreurs déjà commises ailleurs, mais aussi pour mettre en application ce qui fonctionne sur d’autres territoires.
« Nous aurons la chance, cette année, d’accueillir Claire Hédon, présidente nationale d’ATD Quart monde à qui nous accorderons une carte blanche le vendredi matin », s’est félicitée Nathalie Sarrabezolles.
« Nous présenterons, à l’occasion de cette journée, le baromètre des solidarités en Bretagne. Cet outil nous permettra d’évaluer et d’adapter les dispositifs que nous mettons en place. »
Cette année, les organisateurs ont choisi de privilégier cinq thèmes qui feront l’objet d’ateliers collaboratifs : l’alimentation, le logement, les mobilités, le sport et la culture et l’accès au numérique.
Le gouvernement veut dématérialiser toutes les démarches administratives à l’horizon 2022. C’est sans doute une bonne chose pour une partie de la population qui dispose de connexion internet et qui maîtrise les outils numériques. Surtout, lorsqu’on a peu de démarches à effectuer. Il n’en va pas du tout de même pour les personnes en situation de précarité, qui doivent effectuer de nombreuses démarches et qui ne disposent pas des outils adéquats. « La dématérialisation ne doit pas se traduire par une déshumanisation alors même que le contact humain et le lien social sont essentiels pour les personnes en situation de précarité. »
Si le vendredi est plutôt destiné aux acteurs de la solidarité (institutionnels ou associatifs), les animations du samedi s’adressent au grand public. Chacun pourra rencontrer les associations de solidarité mais aussi assister à des conférences sur l’alimentation, participer à des ateliers philo ou prendre part à des concerts. La restauration sur place sera assurée par La Cantoche, restaurant associatif qui pratique une tarification différenciée selon les revenus de ses clients.
Article publié dans le cap Finistère n°1288 du 15 novembre 2019