Tournés vers l’avenir
Dernier rendez-vous fédéral avant les vacances, le Conseil fédéral qui s’est tenu à Plourin-lès-Morlaix, le 23 juin, a déjà donné le ton de la rentrée 2018 qui sera offensive.
Le déplacement d’Emmanuel Macron dans le département a bien sûr été commenté. Difficile de qualifier cette visite présidentielle mélangeant tous les sujets, du sauvetage en mer à l’agro-alimentaire, en passant par les énergies maritimes renouvelables sans laisser d’éléments marquants. Beaucoup de discours, de belles images mais pour quel message ? Une chose est sûre : les élections, Européennes et Municipales, étaient dans tous les esprits de la délégation pléthorique qui accompagnait le cortège présidentiel. Et d’ailleurs la conclusion du discours sous le barnum, devant la mairie de Quimper, était particulièrement explicite. Si les nouveautés étaient difficilement décelables, en revanche l’appel à voter LREM était limpide. Ce n’était pas un président à la campagne mais bien un président en campagne.
Chacun en est conscient, les élections municipales de 2020, que prépare le président de la République auront une importance déterminante pour l’avenir du Parti Socialiste. D’où l’intérêt de les préparer très sérieusement, comme l’a expliqué Gwenegan Bui en traçant un portrait politique du pays de Morlaix, avec ses forces dans le Trégor et ses faiblesses dans le Léon.
« Ce n’était pas un président à la campagne mais bien un président en campagne. »
Dans l’optique des Européennes, les socialistes du Finistère et de Bretagne ne peuvent rester muets et spectateurs. C’est pourquoi le Conseil fédéral, sur proposition de Forough Salami, a adopté une motion qui sera transmise au PS et au PSE (voir encadré).
La Ruche Socialiste est un nouvel outil à la disposition des socialistes et de toutes celles et tous ceux qui veulent participer à la renaissance du PS. Kévin Faure, secrétaire fédéral à la communication, a présenté cette plateforme. La Ruche Socialiste est un outil de débats et de propositions à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent participer à la renaissance du PS. Pour s’inscrire, une adresse mail valide suffit. Avec le compte ainsi créé, il est possible de mettre en ligne des contributions ou de donner son avis sur celles déjà soumises à discussion. Jusqu’au 7 septembre, les débats portent sur l’Europe. Ensuite, d’autres chantiers seront ouverts sur les retraites, le travail, les nouvelles solidarités...
Sur quoi doit porter la réflexion des socialistes pour les années qui viennent ? C’est la question que Rachel Nicolas et Catherine Huon vont poser aux adhérents par le biais d’un questionnaire en ligne (voir article page 3).
Prochain rendez-vous pour le Conseil fédéral : le 29 septembre, cette fois à Trégunc, car les engagements pris au Congrès fédéral sont tenus. La Fédération va à la rencontre des adhérents, partout dans le Finistère.
La région la plus européenne de France
La Bretagne est la région où le sentiment d’appartenance à l’Europe est le plus fort. (80 % selon un sondage réalisé fin 2016 par la Région). C’est donc tout naturellement que les socialistes bretons souhaitent porter une parole exigeante dans la perspective des élections qui se dérouleront le 26 mai 2019.
Forough Salami, présidente du Conseil fédéral, a présenté une motion rappelant l’importance de la Bretagne dans l’histoire de la construction européenne et demandant au PS ainsi qu’au PSE de préparer l’élection de l’année prochaine dans la transparence.
D’abord, le projet. Le Parti Socialiste européen (PSE) est le seul véritable parti paneuropéen, disposant de membres dans chacun des pays de l’Union, ce qui lui donne un avantage comparatif sur les autres candidats aux élections européennes. La Fédération du Finistère demande que le PSE élabore un cadre programmatique commun à tous ses partis membres, qui se concentre sur quelques thèmes concrets d’ampleur européenne comme la politique migratoire et la lutte contre l’évasion fiscale.
Ce programme devra être porté par un ou une candidat.e. Déjà, en 2014, les socialistes européens s’étaient rangés derrière Martin Schulz, leur « spitzenkandidat ». Cette année encore, les socialistes européens doivent se mobiliser derrière un chef de file. Pour les socialistes du Finistère, il faut que celui ou celle qui aura cette lourde tâche soit désigné par l‘ensemble des militants des partis membres du PSE.
Le retour à une liste nationale unique en France donne une importance cruciale à la désignation de la tête de liste. Pour la Fédération du Finistère elle doit, pour disposer d’une forte légitimité, être désignée par un vote de l’ensemble des adhérents du PS.
Enfin, compte tenu de leur histoire, les socialistes du Finistère demandent à ce que la Bretagne soit représentée à la hauteur de son engagement sur la liste aux Européennes.
Cap Finistère n°1233 du 29 juin 2018