À quoi sert une manifestation à 3000 kilomètres de Kiev, lorsque l’armée russe bombarde et
envahit le pays ? À faire savoir aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens qui sont sous les bombes qu’ils ne sont pas abandonnés et que, partout dans le Monde, une mobilisation contre leur agresseur, Poutine, s’organise. « Et c’est très important pour leur moral », ont insisté les oratrices ukrainiennes qui se sont adressées aux 3000 Brestoises et Brestois rassemblés pour dénoncer l’agression russe, place de la Liberté, le 5 mars.
Plus d’une vingtaine d’organisations de Gauche avaient appelé à ce rassemblement autour de revendications claires, résumées, au nom du collectif, par Roland de Penanros : retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine, refus du chantage nucléaire, sanctions drastiques contre le régime de Poutine, accueil digne de tous les réfugiés, respect de la charte de l’ONU qui stipule la volonté de préserver les peuples du fléau de la guerre et ouverture, sous l’égide de l’ONU, d’une conférence de la Paix.
Cette manifestation s’inscrivait dans une dynamique de mobilisation internationale contre cette agression visant à isoler le régime de Vladimir Poutine.
À Quimper, Morlaix, Quimperlé, Landerneau, Douarnenez, Pont- l’Abbé, Guipavas... aussi, d’autres rassemblements se sont tenus avec toujours la même détermination à défendre le peuple ukrainien.
Cet élan de solidarité s’est manifesté dans toutes les communes. « Il y a une partie symbolique qui consiste à pavoiser les monuments de la ville
aux couleurs de l’Ukraine, mais ilyaaussiun engagement bien plus concret », résume Jean- Paul Vermot, maire de Morlaix.
« Nous avons été très rapidement sollicités par des personnes qui, spontanément, voulaient savoir comment apporter leur aide », témoigne
Laurent Péron, maire du Relecq-Kerhuon. « Nous avons décidé de nous appuyer sur le Secours populaire, présent au Relecq-Kerhuon, et qui travaille régulièrement avec des associations ukrainiennes. »
La plupart des autres communes du Finistère se sont plutôt tournées vers la protection civile. « Nous suivons leurs consignes et cherchons à récolter des produits d’hygiène, de premier secours et des dons pour acheter sur place ce dont les habitants auront besoin », explique Pascale Douineau, adjointe au maire de Quimperlé.
« Nous avons aussi reçu des propositions d’hébergement », confirme Jacques Juloux, maire de Clohars-Carnoët.
« Nous avons mis des locaux municipaux à disposition pour que les Quimpérois puissent déposer leurs dons », précise Matthieu Stervinou, adjoint à la mairie de Quimper.
La plupart des communes, au-delà de l’aide matérielle et logistique pour
stocker les dons, vont également voter des aides exceptionnelles.
Et maintenant ? Passée l’émotion des premières images, il va falloir maintenir la mobilisation dans la durée pour continuer à acheminer matériel et argent vers l’Ukraine et commencer à accueillir les réfugiés dans les familles qui se sont proposées.
Article publié dans le Cap Finistère n°1385 du 11 mars 2022
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