Un Centre national pour les phares
Avec ses 1 200 km de côtes, le Finistère est le principal département maritime de France. Et Brest entend bien conforter sa place de capitale maritime européenne, sous tous ses aspects : scientifiques, culturels, touristiques, économiques…
C’est dans ce contexte que s’inscrit l’annonce du début des travaux du Centre national des phares qui doivent débuter au mois d’octobre pour une ouverture dans le courant de l’année 2021.
Le 29 mai, Nathalie Sarrabezolles pour le Département, François Cuillandre pour Brest métropole, et Forough Salami- Dadkhah pour la Région, ont présenté à la presse le projet qui a été retenu. « Enfin, ce Centre national va voir le jour », se sont félicités les trois élu.es. En effet, c’est en 2009, au Grenelle de la mer, que la décision de construire ce Centre national à Brest a été prise. « Mais s’il sera bien implanté sur le port de commerce, en agrandissement de l’ancienne criée, le projet de valorisation des phares comprend aussi un versant ouessantin », a précisé la présidente du Conseil départemental. « Près de cinq millions d’euros vont être investis pour améliorer l’accueil du public », a-t-elle insisté pour couper court aux rumeurs.
« Ce projet concerne à la fois, Brest et Ouessant. »
« Nous allons mettre en place un parcours de découverte maritime cohérent », a insisté François Cuillandre. « Il débutera à Océanopolis, se poursuivra au Centre national des phares et s’achèvera, un peu plus haut, au Musée de la Marine ». Sans oublier, puisque la gare maritime se trouve à quelques pas, la possibilité de se rendre à Molène et Ouessant.
Au-delà de cette dimension touristique, le Centre national des phares sera un lieu de valorisation des collections qui étaient jusqu’à présent disséminés dans plusieurs sites, à Ouessant ou Lannilis, notamment.
Mais sa première fonction sera pédagogique. Trop souvent, on ne retient que l’aspect architectural des phares. Et il est vrai que les architectes et les constructeurs ont réalisé des prouesses. Pourtant, les phares constituent un concentré de technologies et d’innovations aussi bien en ce qui concerne l’optique que les énergies renouvelables.
Le Centre national accueillera donc le grand public, les scolaires mais aussi les chercheurs qui auront à leur disposition des fonds d’archives pour effectuer leurs recherches.
Voulu par l’État, porté par le Département et soutenu par la Métropole et la Région, ce projet renforcera encore la place de Brest comme capitale européenne de la mer. Cette annonce intervenant quelques jours avant la conférence internationale de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique qui se tiendra aux Capucins du 17 au 19 juin sous l’égide de la Région Bretagne, Brest Métropole, le ministère de la Culture, le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères.
Article publié dans le Cap Finistère n°1273 du 7 juin 2019